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Drogues : 38 % des jeunes des Basques ont déjà consommé

Publié le 28 janvier 2021 à 17:25, modifié le 28 janvier 2021 à 17:25

Par: CIMTCHAU

Selon les derniers chiffres de la santé publique, 19 % des élèves du secondaire au Bas-Saint-Laurent ont consommé de la drogue au cours des 12 derniers mois.

C’est en baisse puisqu’il y a 10 ans, 26 % des 12-17 ans avaient déjà consommé de la drogue. En revanche, il y a une grande disparité selon les régions. La consommation grimpe à 38 % dans la MRC des Basques, soit le double de Rivière-du-Loup ou du Témiscouata. A l’inverse, 14% des jeunes du Kamouraska ont déjà consommé. Un tel écart est difficilement explicable.

 

Pourquoi la consommation de drogue chez les adolescents est plus élevée dans les Basques ? Difficile d’avoir une réponse mais les jeunes confirment qu’elle circule. «C’est facile de s’en procurer à l’école c’est sûr, mais ça m’inquiète pas plus que ça», affirme un jeune.«Je me dis que c’est quand même trop accessible, c’est facile d’en avoir», confirme l’un de ses amis.«Dans le fond on entend souvent parler, mais on peut dire que c’est quand même facilement accessible», conclut un troisième.

Un comité au sein de l’école secondaire de Trois-Pistoles

Le centre de service scolaire du Fleuve-et-des-Lacs a mis en place un comité sur la problématique à l’école secondaire de Trois-Pistoles, en plus des actions de prévention. «C’est une discussion sur les choix qu’on va faire, une orientation. On a eu entre autres pendant la période quand il y a eu la légalisation, les enseignants ont vraiment pris le temps de jaser avec les élèves», affirme la directrice des services complémentaires et de l’adaptation scolaire au centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Christiane Séguin.

 

Appel à la vigilance concernant les stimulants

Concernant les drogues plébiscitées par les adolescents, il s’agit majoritairement de cannabis, mais amphétamines et ecstasy arrivent en 2ème position, ce qui inquiète davantage les professionnels de santé. «On a eu quand même un certain nombre de patients qui sont décédés de problème de complications cardiaques, sur une consommation d’amphétamines. (…) Alors que le stimulant est supposé exciter, énerver et nous rendre un peu plus actif, là on avait des gens qui s’endormaient, et qui s’endormaient tellement qu’ils arrêtaient de respirer», constate le Dr Jean-François de la Sablonière, psychiatre au CHRGP.

Le médecin qui met en garde contre la facilité d’accès de ce type de substances. «Les comprimés peuvent se vendre aussi peu cher que 1 dollar le comprimé, donc c’est facile d’y avoir accès même si vous avez peu de moyens. Donc c’est facile pour des gens plus jeune d’y avoir accès», ajoute le médecin.

Un plan d’action contre les drogues a été lancé à l’échelle provinciale. Prochainement des rencontres ont lieu entre la santé publique du Bas-Saint-Laurent et les directions des centres de services scolaire.