En attendant la réouverture, plusieurs entrepreneurs doivent s’ajuster
Publié le 28 janvier 2021 à 17:13, modifié le 28 janvier 2021 à 17:13
Par: CIMTCHAU
En attendant une possible réouverture le 8 février prochain, plusieurs entrepreneurs de la région continuent de s’adapter pour garder la tête hors de l’eau.
C’est le cas d’Alexandre Bouchard, propriétaire et chef du Biarritz de Trois-Pistoles. Le restaurant, qui était reconnu pour son poisson frais, ses fruits de mer et ses brochettes, a pris un virage à 180 degrés pour proposer un menu pour emporter qui allait plaire à tous.
C’est qu’Alexandre Bouchard a vite réalisé que les consommateurs avaient envie de réconfort. Il s’est donc tourné vers un menu où la poutine est maintenant la vedette. Il a pris soin de conserver les plats qui faisaient l’unanimité comme les brochettes de poulet ou encore le hamburger.
« La poutine, ça vend, ça vient parler à tout le monde, c’est un met national. Ça vient parler à grand-papa, grand-maman et aux plus jeunes de la famille » rigole-t-il. Ce changement de cap lui permet de maintenir des ventes tout à fait raisonnables, selon ses propres dires.
Les commerces non essentiels tiennent le coup
Forcé de fermer boutique à ses clients le 24 décembre dernier, François D’Amours, du Centre Hi-Fi de Rivière-du-Loup, continue de servir les consommateurs au téléphone, la plupart du temps pour des réparations ou des remplacements. Il estime ses pertes de revenus à plus de 40% pour le mois de janvier par rapport à 2020.
Considérée comme un service essentiel, la réparation de biens électroniques à domicile, comme un téléviseur, est toujours permise. Le coup de cœur de François D’Amours? Un couple de personnes âgées qui avait besoin de ses services.
« Ils étaient tellement contents de voir quelqu’un chez eux. Ils voulaient que je reste là à souper. Là j’ai fait mes petites affaires vite et je suis parti. Et là, le lendemain, la madame m’a fait parvenir du fudge pour me remercier d’être allé la voir », explique-t-il, en souriant sous son masque.
Les magasins à grande surface ont dû de leur côté fermer leurs allées considérées comme non essentielles, et doivent faire le reste de leur vente par téléphone, ou encore en publiant des photos sur le web, comme le fait Christian St-Pierre, de J.A. St-Pierre à Témiscouata-sur-le-Lac. Une formule qui peut mener à des situations loufoques.
« C’est bizarre. Il y a des gens qui viennent chercher des choses, on leur dit que ce n’est pas possible. Bien, ils sortent, ils m’appellent de leur voiture, ils me disent ce qu’ils veulent et je vais leur porter dans leur voiture », raconte-t-il.
Bien qu’il garde la tête hors de l’eau avec ses ventes téléphoniques et sur le web, Christian St-Pierre est conscient qu’il devra prendre le virage technologique prochainement. « Les priorités sont là, le commerce change et il faut s’ajuster », conclut-il.
Les trois entrepreneurs ont tous un point en commun, ils espèrent ardemment le retour des clients dans leur commerce le 8 février prochain.