Si la tranquillité des routes peut faciliter l’apprentissage de certains élèves, le couvre-feu lui, vient compliquer l’organisation des cours de conduite.

« On habite en région donc nos apprentis sont quand même à des distances d’une demi-heure une heure de route alors il faut s’assurer quand on fait notre cédule que les jeunes puissent retourner chez eux avant le couvre-feu », explique I’instructeur-moniteur automobile, Guy Harrisson. 

Après l’arrêt complet des cours théoriques et pratiques au printemps dernier, 2 à 3 heures de cours en moins sont offertes par jour en raison du couvre-feu.

« Moi je me suis inscrit avant la pandémie donc c’est sur que cela a arrêté 2-3 mois, ça eu un petit retard sur mon cheminement, mais pas de beaucoup donc ça se fait quand même assez bien », souligne Nicolas Déry, élève de l’école Routec 132 inc.

Si ce dernier fera tout son processus en 15 mois plutôt que 13, les apprentis conducteurs qui se sont inscrits depuis l’été pourraient être moins chanceux.

« Je pourrais vous dire qu’on a peut-être un retard de 5 mois, 4-5 mois pour commencer les cours pratiques d’élèves », indique Johanne Samson, responsable de l’école de Conduite Routec 132 Inc.

Point positif, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a accordé un allègement dans le processus et permet de suivre plus de cours théoriques avant de commencer les cours derrière le volant.  « Sinon ça veut dire que les élèves auraient été bloqués dans les cours de théorie, on n’aurait pas pu poursuivre les cours de théories avant que les élèves aient terminé la phase », ajoute Mme Samson. 

Car l’enseignement théorique se déroule rondement avec les classes en ligne. 99 élèves plutôt que 21 dans une classe habituelle peuvent suivre un cours au même moment.

L’école de conduite espère pouvoir recruter de nouveaux instructeurs prochainement, afin de mieux répondre à la demande, qui ne dérougit pas.