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Nouvelles

La sécurité au coeur d’un drame

Publié le 26 janvier 2021 à 15:31, modifié le 26 janvier 2021 à 15:31

Par: Louis-Philippe Morin

À la suite de cet accident de motoneige mortel survenu samedi soir, près de New Richmond plusieurs questions sont soulevées. Au cœur du drame, la confusion, la communication et la sécurité…

Un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec révèle que, sur 20 ans, le nombre de décès et des blessés dans des accidents de motoneiges affiche une tendance à la baisse. Pour les passionnés, la prudence est tout de même de mise. Pour Denis Henry, président du club motoneige de Mont-Carleton, la motoneige a l’air facile vu de l’extérieur… mais le sport a ses pièges:

« La motoneige, c’est un sport qui est quand même assez risqué, dû… pas nécessairement aux machines… mais aux configurations des sentiers »

Il y a quand même encore trop de décès… Adrien Bujold ne sera plus jamais le même homme. Lors d’une promenade en motoneige entre amis le weekend dernier, il a perdu un de ses compagnons de longue date.

« On se suivait les trois. Et mon ami, qui a eu l’accident, lui, était le dernier en arrière. On s’est aperçu qu’il nous suivait plus. On a attendu quelques minutes, on a viré de bord… on a pas pu le retrouver »

Cette histoire hantera longtemps les pensées de monsieur Bujold. C’est un homme blessé qui cherche à comprendre ce qui aurait pu être fait pour sauver la situation.

« C’est sûr, les secouristes avaient leur motoneige. Ils sont arrivés là, mais pour revirer la motoneige qui était tombée sur les deux, on a été obligé d’attendre une heure un côte-à-côte pour dévirer le ski doo »

Les premiers répondants, Patrick Boudreau – directeur des services incendies de New Richmond – en premier lieu, estiment que tout a été fait pour sauver des vies et intervenir rapidement.

« On a déployé les ressources appropriées qu’on avait : les motoneiges avec le traineau, le côte-à-côte d’un des pompiers qui était sur les lieux avec nous, qu’on avait contacté »

Ces jours-ci, c’est justement l’utilisation de ce côte-à-côte qui enflamme les débats. Les pompiers de New Richmond possède le véhicule en question, mais n’avaient pas posé les chenilles pour l’adapter à la neige. Depuis, tout a été mis à niveau… le chef du service incendie affirme malgré tout qu’un véhicule à chenilles était sur les lieux.

«On s’est rendu sur les lieux et c’est avec lui qu’on a travaillé avec le treuil pour lever la motoneige.»

Les communications sont aussi pointées du doigt. Les services cellulaires sont faibles, voire inexistants dans certains sentiers.

« On a eu une très grande chance dans le malheur. Les communications cellulaires se faisaient. Par contre, si on a aucune communications cellulaires, nous, nos GPS, on peut se texter », affirme monsieur Boudreau.

Malgré tout, la confusion de cette opération de sauvetage dégoûte les principaux intéressés.

« Ça a pas de sens! C’est pas assez rapide., c’est pas assez équipé. Ça prendrait de quoi comme dans le parc de la Gaspésie pour aller sauver du monde. Parce que c’est pas beau à voir, c’est pas beau à vivre »

En attendant, l’enquête est sur le bureau du coroner qui fera ses recommandations au cours des prochaines semaines.