Plusieurs voix se sont élevées au cours des dernières semaines pour demander l’assouplissement des mesures sanitaires dans les régions où la situation épidémiologique est stable. La mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet, et tous les maires et mairesses du Témiscouata ont été les premiers à en faire la demande publiquement. Il semble qu’ils aient été entendus.

Des députés du Parti Québécois ont demandé la création d’une bulle pour l’Est-du-Québec qui inclurait le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord. Les quatre régions totalisent 39 cas actifs en date d’aujourd’hui.

Pour le député péquiste du comté de René-Lévesque, sur la Côte-Nord, plusieurs options s’offrent au gouvernement quant aux mesures qui pourront être modifiées. L’élu souhaitait surtout que Québec reconnaisse que la situation des régions est différente de celles de Montréal et Québec.

« Rouvrir certains commerces, les restaurants, les salons de coiffure, tout ça est une question d’équilibre. Donc dans certains cas, peut-être qu’on pourra maintenir le couvre-feu si le reste de la journée est ouverte », image Martin Ouellet.

La patience des commerçants récompensée?

Il faudra attendre à la semaine prochaine avant de savoir si les commerçants seront touchés par ce deuxième déconfinement. Rencontré mardi matin, le propriétaire de la Mercerie Vézina, Hervé Hodgson espérait ardemment être entendu par Québec.

« Je pense que de se mettre le pied à terre et de dire regarde, on est là, on veut respirer nous autre aussi. S’ils ne sont pas capables de respirer tout seul, ça c’est leurs affaires. S’il faut mettre un barrage à quelque part, je pense qu’il va falloir le faire », martèle-t-il en référence au contraste entre les statistiques différentes des grands centres et des régions.

En congé forcé depuis le 24 décembre, Hodgson raconte à la blague qu’il en a assez de faire du ménage. « Je suis optimiste qu’on va recommencer à travailler », conclut-il.