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Relâche scolaire ou pas?

Publié le 21 janvier 2021 à 15:23, modifié le 21 janvier 2021 à 15:23

Par: Louis-Philippe Morin

Doit-on annuler la semaine de relâche ? Avec le peu de temps passé en classe depuis le début de l’année pour plusieurs élèves, la question se pose.

Avec le confinement, l’absentéisme ou l’enseignement à distance, on pourrait croire que cette habituelle semaine de congé est nécessaire pour la réussite scolaire des élèves. Par contre, il faut aussi mettre, dans la balance, les mesures sanitaires obligatoires, l’épuisement du personnel enseignant, des élèves… et même les parents qui ont dû jongler avec une année scolaire qui n’a, jusqu’à maintenant, rien d’ordinaire.

Au cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, on indique que l’intention est de maintenir la semaine de relâche prévue au calendrier «pour le moment». Cette hésitation fait sourciller les centres de services scolaires… qui demeurent prudents tout de même.

«C’est sûr qu’on va attendre les consignes de notre ministère. Moi, je vous dirais qu’à titre de directeur général, je souhaite qu’on puisse maintenir la semaine de relâche.», lance Louis Bujold, directeur-général du CSSRL.

Une déclaration qui trouve écho chez le syndicat des travailleurs de l’éducation et sa présidente Anne Bernier:

«Elle arrive à un point extraordinaire dans l’année scolaire, juste pour recharger la batterie; tant pour le personnel… mais pour les étudiants, les élèves aussi. Parce que le dernier bout, le dernier droit de l’année scolaire est demandant.»

Les critiques de ceux qui désirent annuler la semaine de relâche tournent autour du fait que les élèves n’ont peut-être pas eu tout l’enseignement qu’ils auraient dû avoir. Mais les programmes sont revus… la pondération aussi. Louis Bujold et son équipe ont à coeur la réussite des jeunes:

«Le questionnement de savoir… de reprendre, d’avoir un peu plus de temps pour assurer l’apprentissage… mais chacun des élèves n’est pas une machine non plus.»

Même les parents pensent qu’une période loin de l’école pourrait être bénéfique pour tous.

«Moi, je dirais que oui. C’est sûr que chacun a son opinion là-dessus… Mais, personnellement, je croirais que oui. Parce que les élèves ont besoin de ce moment de pause, les professeurs encore plus!», dit Amélie Babin, mère de deux enfants du primaire.

Parlant des professeurs, ils insistent pour rappeler qu’une annulation pourrait coûter cher au gouvernement.

«À chaque début d’année, on vote, en fin de compte, les profs, pour savoir si on veut avoir une semaine de relâche ou non. Ce qui fait que le début de l’année est plus tôt. Donc, s’ils voulaient enlever la semaine de relâche, faudrait qu’on soit payé en surplus!», explique Karine Thibodeau, enseignante.

Le syndicat des travailleurs de l’enseignement de l’est du Québec rajoute que la tâche s’est multipliée avec l’enseignement à distance et les mesures sanitaires en place…

«Sur le coup, j’inviterais le monde qui dit que : non, faut l’annuler… De venir voir ce qui se passe dans les classes, présentement. Venez vivre une journée avec le personnel.»

Si l’année scolaire se poursuit dans ces conditions, tous s’entendent pour dire qu’il faudra au moins prendre une pause. Karine Thibodeau sourit:

«Je pense que le fait d’avoir un quatre mois qui suit… c’est comme le dernier droit avant la fin de l’année. Je crois que ne peut pas ne pas leur donner ça.»

Les divers intervenants du milieu scolaire; syndicat, centre de services scolaires, professeurs et même les parents sont d’accord avec cette semaine de relâche. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement.

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