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Il y a 35 ans : le décès d’un agent de la faune à Squatec

Publié le 11 novembre 2020 à 18:30, modifié le 11 novembre 2020 à 18:39

Par: CIMTCHAU

Il y a 35 ans, un agent de la faune a perdu la vie de façon tragique au Témiscouata.  Alain Chouinard a été mortellement blessé par balle lors d’une opération anti-braconnage, dans le secteur de Squatec. L’une de ses filles s’est confiée à notre équipe

Catherine Chouinard était encore un bébé quand son père est décédé le 10 novembre 1985. «J’avais 16 mois à son décès, donc je n’ai vraiment aucun aucun souvenir de lui. Ce que j’ai comme souvenir ce sont quelques vidéos quelques photos. Beaucoup de gens qui m’en parlent»,affirme la jeune femme.

Le soir du drame, l’agent de la faune et son coéquipier effectuaient une opération pour mettre la main au collet d’individus qui chassaient la nuit. «Ça s’est passé très très très rapidement. Nous étions dehors sur le bord d’un fossé et lorsque les braconniers sont passés (…) ils ont tiré, j’ai crié et Alain m’a dit qu’il avait été atteint», se souvient Robert Bélanger.

La jeune femme est marquée par les procès des 2 braconniers, qui ont été acquittés d’homicide involontaire. «J’en voulais à ces hommes-là de m’avoir enlevé mon père, mais maintenant et ce depuis plusieurs années, j’ai appris, non seulement à ne plus y penser à ces hommes-là, pas nécessairement leur pardonner, mais j’ai un regard plus bienveillant sur la situation  et vraiment faire la paix avec ça», raconte Catherine Chouinard.

 

Pendant toute sa jeunesse, elle a cherché sa voie dans les traces de son père. «J’ai désiré être garde-chasse comme mon père longtemps. J’avais cette espèce de flamme, de volonté, de vouloir sensibiliser au braconnage, de vouloir renverser le monde par rapport à ça», affirme la fille de l’agent décédé.

 

Aujourd’hui elle exerce un autre métier, mais se dit très fière si le drame qui a touché sa famille a pu faire son oeuvre. «En toute humilité, si son décès a pu sensibiliser une seule personne quant au braconnage ou à la chasse de nuit ou à n’importe quelle autre pratique illégale par rapport à la chasse, c’est tant mieux, sa mort n’aura pas été vaine», reconnait la dame.

Robert Bélanger a été lui aussi extrêmement marqué par la perte de son collègue et ami. «ça a été dur pour nous, mais pas seulement, pour nos familles aussi car c’est un petit monde », ajoute l’ancien garde-chasse.

 

La jeune femme garde toujours dans un coin de sa tête, l’idée d’écrire, peut être un jour, l’histoire de son père pour continuer de sensibiliser contre le braconnage.