Saint-Siméon souhaite que les fonds consacrés à la vitalisation tiennent compte de la situation des villages dévitalisés
Publié le 4 novembre 2020 à 14:50, modifié le 4 novembre 2020 à 14:50
Par: Communique de presse

Le Conseil municipal de Saint-Siméon craint que le Conseil des Maires de la MRC de Charlevoix-Est ne rate la cible en ignorant les critères de la dévitalisation des différents secteurs dans le choix des projets à subventionner.
«L’objectif du programme », souligne le maire Sylvain Tremblay, « est d’agir positivement sur la vitalité du territoire. C’est mal parti lorsqu’on ne tient pas compte de l’avis et de la situation réelle des plus démunis sur le territoire».
La semaine dernière, la Préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Madame Odile Comeau, a déclaré que, même si les municipalités de Baie-Sainte-Catherine, Saint-Siméon et le TNO de Sagard ont un indice de dévitalisation beaucoup plus élevé que leurs consœurs de la MRC, les fonds ne seront pas divisés par municipalité ou sous-secteurs, puisque, disait la Préfet, c’est toute la MRC qui est dévitalisée.
Dans les faits, selon le maire Tremblay, il existe une grande disparité entre nos territoires très dévitalisés, et d’autres secteurs, parfois mieux nantis.
« En moyenne, si on rajoute le TNO du Mont-Élie, on peut dire, sans se tromper, que l’est de la MRC supporte un indice de dévitalisation près de quatre fois plus sévère que l’ensemble des autres secteurs », note-t-il.
«En comparaison, le revenu médian dans nos secteurs fortement dévitalisés plafonne depuis 2018 autour de 26 000 $, ce qui est nettement insuffisant pour faire vivre une famille de trois personnes, alors que dans le reste du territoire, on affiche une moyenne de 32 366 $».
D’après le maire de Saint-Siméon, le programme ne s’appelle pas « Soutien à la vitalisation et à la coopération intermunicipale » pour rien. «Ça fait des années qu’on négocie pour avoir une aide à la dévitalisation qui prend en considération la solidarité envers les secteurs plus
défavorisés, explique Sylvain Tremblay. « On se serait donc attendu à un meilleur soutien intermunicipal, dans un programme qui porte ce titre».
Selon le maire de Saint-Siméon, la décision du Conseil des Maires de la MRC, risque dans les faits de rendre quasiment caduc la volonté gouvernementale d’aider les municipalités les plus démunies, en ne tenant pas pour compte de richesse des différents secteurs lors de la sélection des projets.
« Imaginez un instant, si la Capitale-Nationale décidait d’aider Sillery plutôt que Limoilou dans un programme pour contrer la pauvreté! Oui, il y a de la pauvreté dans la Capitale-Nationale, mais personne ne croit un instant que le soutien à la vitalisation doit nécessairement s’appliquer également à l’ensemble du territoire, sans tenir compte de la réalité du terrain».
Aux dires du maire Tremblay, le Conseil municipal de Saint-Siméon a travaillé des années durant, à faire reconnaitre sa dévitalisation afin de recevoir les aides financières appropriées à sa situation. «Comprenez-moi bien, je ne dis pas que la MRC de Charlevoix-Est n’a pas des besoins urgents au niveau économique », assure Monsieur Tremblay. « Il existe d’ailleurs d’autres fonds pour stimuler l’économie».
« Mais, ce que nous revendiquons, comme municipalité, pour nous, mais aussi pour tout le territoire de l’est, c’est une meilleure représentation sur le Comité qui sélectionne les projets », explique Sylvain Tremblay, afin que les sommes octroyées à la vitalisation soient dédiées en majeure partie aux municipalités et sous-territoires les plus démunis.
« N’oublions pas qu’un des principaux objectifs de l’entente est justement de sortir les citoyens visés de la dévitalisation».
Dans les faits, la Municipalité de Saint-Siméon souhaite donc que le Conseil des Maires revoit les règles de distribution des fonds, au prorata de la dévitalisation et, ce, par territoire ou sous-territoire. « Concrètement, aider prioritairement les municipalités et les territoires les plus
à l’est », croit le maire de St-Siméon, « ainsi que certains quartiers défavorisés de la Malbaie, permettrait à l’ensemble de la MRC de Charlevoix-Est de rehausser significativement le taux de vitalisation de tout le territoire».
La Municipalité de Saint-Siméon a d’ailleurs déjà proposé à la MRC de Charlevoix-Est que le comité de vitalité soit composé principalement de citoyens ou de représentants des secteurs étant les plus dévitalisés afin d’adopter un cadre de vitalisation plus adéquat.
Un avenir pour nos familles et celles qui viendront
Le Municipalité de Saint-Siméon rappelle que ces fonds sont vitaux pour maintenir son attractivité auprès des familles, afin de continuer d’offrir un cadre de vie sain et durable pour tous.
« Nous nous battons pour survivre comme village rural », déclare le maire Tremblay, « pour nos familles, pour nos personnes âgées, pour maintenir vivantes les traditions d’accueil et de solidarité. Il semble qu’on n’apprenne pas de la pandémie. Ce sont toujours les plus vulnérables qui payent le prix le plus important».
«Nous faisons donc appel à la Ministre de la Capitale-Nationale, ainsi qu’à la Ministre des Affaires municipales et de l’habitation, afin que le principe du programme gouvernemental soit respecté : à savoir de soutenir financièrement les municipalités dévitalisées, et de s’assurer ainsi, que tous les secteurs de la MRC, qui en ont vraiment besoin, puissent être aidés. Pas seulement, certaines municipalités pour lesquels il existe d’autres aides financières », explique le maire de Saint-Siméon.
« Si la MRC est dévitalisée, c’est d’abord à l’est de son territoire, particulièrement, Saint-Siméon, Baie-Sainte-Catherine, le territoire de Sagard-Lac Deschêne, ainsi que le TNO du Mont-Élie », ajoute M. Tremblay.