Pour le député de Bonaventure, les obstacles s’accumulent pour les résidents de la portion Ouest de la MRC d’Avignon quand vient le temps d’avoir des soins de santé adéquats.

« L’enjeu c’est quoi, c’est que l’urgence de Maria déborde. On a pas assez de personnel pour suffire à la tâche et à Campbellton c’est de moins en moins sécuritaire. On a des gens qui sont refoulés à l’urgence pour X raisons. Des fois on ferme l’urgence de manière sauvage », déplore-t-il.

Le député s’explique d’ailleurs mal pourquoi les services à l’hôpital de Campbellton sont priorisés par rapport à l’urgence 24 heures à Matapédia.

« J’ai comme l’impression qu’on veut plutôt protéger l’offre de soins de santé au Nouveau-Brunswick que celle potentielle qu’on pourrait donner au Québec. Je pense que là ça ne fonctionne pas. À ce que je sache, on reste au Québec et on doit prioriser une offre de services au Québec »

Du côté de la municipalité de Matapédia, un compromis entre une urgence 24 heures ou pas d’urgence du tout serait souhaitable.

« On a compris dans nos dernières discussions avec le CISSS que c’était pas possible avec 24 heures, mais ce qu’on voulait c’était quand même  avoir un certain service d’urgence, peut être une plage horaire augmentée, un peu en soirée, à tout le moins aux heures d’ouverture du CLSC, qu’on ait quand même un service d’urgence », explique la mairesse de Matapédia, Nicole Lagacé.

Toutefois la prudence est de mise, pour la mairesse de Matapédia, lorsque vient le temps de parler des négociations avec l’hôpital de Campbellton.

« Campbellton c’est un hôpital qui est à 20 minutes de chez nous, par rapport à Maria c’est un avantage. Moi je suis un peu d’accord avec le compromis. Avoir un service d’urgence niveau 4 et 5 puis continuer à travailler avec une entente avec le Nouveau-Brunswick »

Le CISSS évoque le manque d’achalandage pour justifier sa décision de ne pas ouvrir une urgence 24 heures à Matapédia.

« Les gens qui vont au Nouveau-Brunswick  ou qui viennent à Maria pourraient aller à Matapédia, donc l’offre créerait la demande », conclut le député de Bonaventure.

Les autorités de la santé envisage tout de même de rehausser les services de première ligne avec une équipe médicale et des infirmières pour soutenir les services offerts aux citoyens.

Québec verse chaque année 10 millions de dollars au Nouveau-Brunswick afin de pouvoir bénéficier des services de santé dans la province voisine.