Éclosion au Bas-Saint-Laurent: le CISSS n’était pas prêt selon la FIQ
Publié le 17 septembre 2020 à 17:43, modifié le 17 septembre 2020 à 17:44
Par: CIMTCHAU
Plus d’une semaine s’est écoulée depuis cette éclosion qui a pris bien des gens par surprise. Le CISSS a rencontré l’ensemble des syndicats aujourd’hui pour faire le point. Est-ce qu’on était prêts à faire face à cet épisode ? La FIQ du Bas-Saint-Laurent pense que non.
De 79 à 222 cas en 7 jours. Un appel au dépistage massif et des ratées aux cliniques quant au délai et la transmission des résultats. Après des mois où le Bas-Saint-Laurent figurait parmi les premiers de classe et a pu se préparer, le réveil a été brutal. Selon la présidente de la Fédération des infirmières du Québec section Bas-Saint-Laurent, le CISSS a avoué avoir été pris de court.
« Le CISSS nous dit qu’il a été pris un peu par surprise par cette éclosion-là, mais en même temps on aurait déjà dû être prêts à réagir et ça n’a pas été le cas. »
Selon elle, il a fallu quelques jours pour s’adapter, mais la situation semble se stabiliser.
« En date d’aujourd’hui la situation s’est améliorée et le CISSS travaille encore pour améliorer le fonctionnement pour répondre aux demandes. »
L’un des problèmes est la pénurie de main-d’œuvre qui fait rage dans la région. Imaginez quand il faut analyser plus de 1000 tests par jour. Plusieurs corps de métiers sont surtaxés dont les techniciens en laboratoire, et ça inquiète la présidente par intérim du Syndicat des professionnels et techniciens de la santé au Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais.
« Nos salariés justement vivent beaucoup beaucoup de pression. Et ce qui nous inquiète le plus au moment c’est vraiment la hausse importante de temps supplémentaire obligatoire. C’est un problème que nous avons adressé à l’employeur ce matin. »
« Des professionnels en soins il en manque au Bas-Saint-Laurent, il faut arrêter de se mettre la tête dans le sable. Une vingtaine de secteurs d’activités manquent de ressources. » Cyndie Soucy
Les conséquences pourraient se faire sentir dans les prochaines semaines. Certains employés sont au bord de l’épuisement.
« Des salariés nous appellent pour nous dire qu’ils sont en surcharge de travail et qu’ils sont en temps supplémentaire obligatoire. Ils me disent « Il nous manque trop de monde sur nos équipes on n’y arrive plus. » On se le fait dire chaque jour ».
Ce n’est peut-être que le début. Les travailleurs de la santé craignent une autre flambée des cas, qui cette fois, serait encore plus dommageable pour le système de santé.
« S’il y a une autre vague qui arrive, le CISSS va devoir encore une fois délester des soins et choisir ses priorités de soins. Des suivis vont encore être reportés. On est inquiètes parce qu’on sait qu’on ne sera pas assez si jamais ça devait s’empirer. »