À 15 ans, il conçoit des visières avec son imprimante 3D
Publié le 16 juin 2020 à 16:48, modifié le 16 juin 2020 à 16:48
Par: CIMTCHAU
Les masques et les visières de protections sont devenus des outils indispensables à plusieurs endroits. Un jeune homme de 15 ans de Bas-Caraquet y a vu une opportunité de contribuer à sa communauté en fabriquant lui-même ses propres visières avec une imprimante 3D.
Jean-Patrick Haché travaille dans une quincaillerie à Caraquet pendant ses études. Depuis plusieurs semaines, COVID-19 oblige, les masques et visières de protection doivent être utilisés par les employés. Les outils de protection fournis par son employeur étaient toutefois inconfortables à porter.
«Nous autres, nous devons porter une visière à longueur de journée. C’est à ce moment que je me suis dit qu’il y aurait un moyen de faire de quoi avec l’impression 3D, puisqu’on peut tout faire avec ça. Je me suis dit que c’était certain qu’il y a quelqu’un qui a déjà fait un modèle plus confortable quelque part», a souligné Jean-Patrick Haché d’entrée de jeu.
Étant un passionné d’électronique, il dispose d’une imprimante 3D et a décidé de produire ses propres visières. Visiblement satisfait de sa conception, il a présenté un prototype à son patron qui a accepté d’en faire la vente dans son commerce.
« Étant donné que Jean-Patrick est un jeune homme, je trouvais que c’était une très bonne idée d’encourager l’achat local. Je pouvais en même temps encourager un jeune homme comme Jean-Patrick avec une excellente idée et un bon produit. Les gens l’adorent», a raconté le propriétaire du Home Hardware à Caraquet Jean Lanteigne.
Ses visières sont non seulement plus confortables, mais elles s’adaptent facilement à une paire de lunettes contrairement à d’autres modèles. Pour en arriver à ce résultat, l’imprimante 3D fait fondre du plastique.
«Tu peux à partir d’un fichier sur ton ordinateur créer un produit ou une forme à partir de mesures précises. À partir de chez moi, je peux imprimer cette partie-là», a ajouté Jean-Patrick Haché.
Jean-Patrick Haché produit en moyenne 25 visières par jour, mais la quincaillerie est tout de même en rupture de stock.
« Je marche en commandes j’en ai même plus sur le plancher. J’ai tellement de commandes que je ne peux même plus en avoir sur le plancher. Une journée sans avoir de commandes, je peux en avoir 25 sur le plancher et c’est certain que j’en aurais pu rendu en après-midi», conclut-il.
La députée provinciale Isabelle Thériault a tenu à féliciter l’initiative du jeune homme de Bas-Caraquet devant l’Assemblée législative.
«Il vient nous prouver que toutes nos générations contribuent au bien-être de notre société. J’invite donc tous les membres de cette assemblée à se joindre à moi et à donner une chaude main d’applaudissements à Jean-Patrick Haché», a souligné Isabelle Thériault.
Le jeune entrepreneur envisage de se diriger plus tard vers une carrière d’ingénieur ou d’informaticien.