Plusieurs navires à l’arrêt sur le fleuve
Publié le 12 mai 2020 à 18:29, modifié le 12 mai 2020 à 18:29
Par: CIMTCHAU
Certains d’entre vous ont peut-être aperçu dans les dernières semaines un nombre élevé de navires amarrés sur le fleuve dans les environs de Trois-Pistoles et Saint-Simon. Voici pourquoi.
Le Saint-Laurent a des secrets encore bien gardés. Qu’est-ce qui explique que des dizaines de bateaux viennent s’ancrer chaque semaine à quelques kilomètres des côtes des Basques dans cette zone qu’on appelle « les rasades ». Nous avons posé la question au Professeur émérite à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Émilien Pelletier.
« C’est une zone d’ancrage qui est officiellement reconnue comme un endroit où des navires commerciaux ou des pétroliers peuvent aller s’ancrer là en attente d’une nouvelle fonction ou encore pour des réparations »
Cinq cargos s’y trouvent présentement. L’achalandage était encore plus grand cette fin de semaine dernière où ils étaient près d’une dizaine. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse récente dont la crise économique. En raison de la pandémie, plusieurs ports peuvent parfois rouler au ralentit, ce qui affecte le trafic maritime.
« Ce n’est pas impossible que des livraisons de pétrole puissent être retardées ou du moins que les raffineries attendent avant de recevoir une cargaison. Il peut aussi y avoir un engorgement d’un port qui fait en sorte qu’on attend. »
L’emplacement est idéal puisqu’il est en marge du corridor maritime du Saint-Laurent qui débute juste en face, près de la rive nord. Chaque navire qui franchit cette limite vers l’ouest doit obligatoirement laisser les commandes à un capitaine spécialement formé pour naviguer sur le fleuve.
Les fonds peu profonds de cette zone font aussi en sorte qu’il est facile pour les bateaux de s’ancrer.
La durée du séjour est variable selon Émilien Pelletier. Un navire s’y trouve en ce moment et est amarré depuis déjà une semaine.
« D’autres vont être là de 24 heures à 48 heures. C’est souvent pour des petites réparations qu’on ne peut pas faire en mer parce que les eaux sont trop mouvementées ».
Les cargos peuvent s’arrêter dans « les rasades » entre Trois-Pistoles et Rimouski. Bien qu’une bonne partie du territoire est aussi celle du Béluga, les risques de déversement ou d’incident sont minimes.
« Comme les bateaux sont à l’ancre, ils ne sont pas en déplacement donc les risques sont quand même faibles. »