Une première en 30 ans pour les commerces de l’alimentation qui ont dû fermer leurs portes ce dimanche. Mais pas tous. Le marché Charest de Saint-Hélène-de-Kamouraska, comme bien d’autres sont demeurées ouvertes. C’est qu’il existe un flou entre la définition d’un dépanneur et d’une petite épicerie dans les règles.

« On n’a pas de définition d’un dépanneur contrairement à une épicerie de petite surface. Alors c’est plus difficile à classer ». Stéphane Lacasse, directeur des affaires publiques de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ).

Les directives émises initialement par les bannières permettaient aux épiceries de moins de 4036 pieds carrés de superficie de vente de continuer à opérer. Or selon l’ADAQ, l’avis a été changé, mais plusieurs commerçants n’ont pas été mis au courant.

 « Il y a beaucoup de gens, on l’a vu en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent, qui se considèrent comme une petite surface. La loi leur permet d’être ouverts le dimanche ou à Pâques ou Noël. Ils se sont basés sur la loi sur les heures d’ouverture, mais malheureusement ils auraient dû être fermés ».

Le propriétaire du marché Charest Tony Beaulieu soutient qu’il avait validé les règles avant d’ouvrir son commerce. Or, les ventes ont été très basses ce dimanche et il collaborera sans hésiter si jamais on lui demande de fermer.

L’association des détaillants souhaite toutefois que le gouvernement montre davantage de souplesse afin que des petites localités puissent être desservies par leur établissement de proximité. Ces endroits sont souvent les seuls endroits où se procurer une pinte de lait en l’absence de dépanneurs. En attendant des clarifications, la directive pour ce dimanche est claire.

« Aujourd’hui au moment où je vous parle tout le monde est fermé. Et si vous vous considérez vraiment comme un dépanneur vous pouvez rester ouvert. »

Le PQ veut limiter les géants

Ce n’est pas le seul changement qui pourrait s’opérer. Le Parti Québécois demande à ce que des géants comme Wal-Mart cessent de vendre des vêtements et autres produits non essentiels pendant que des boutiques locales sont forcées de fermeture. Le chef du PQ, Pascal Bérubé déplore toutefois l’inaction du gouvernement dans le dossier.

 « Je pose la question de l’équité. Évidemment il y a des gens qui vont me répondre j’aimerais y avoir accès à ces grandes surfaces. Sauf que, est-ce que vous êtes d’accord que la règle s’applique à tout le monde soit elle ne s’applique à personne. On arrive avec une initiative qui s’appelle le panier bleu pour encourager les entreprises québécoises et on a des entreprises québécoises qui sont sur la touche et on permet à une entreprise américaine d’en profiter. »