Acti-familles de Pohénégamook se défend de jeter des vêtements
Publié le 5 décembre 2019 à 17:05, modifié le 5 décembre 2019 à 17:05
Par: CIMTCHAU
Situation délicate pour le regroupement communautaire Acti-Famille de Pohénégamook. L’organisme doit se justifier depuis qu’une ancienne employée les accuse de jeter dans les poubelles des sacs remplis de vêtements, en bonne condition.
Constance Castonguay a travaillé trois semaines comme couturière au centre Acti-Familles cet automne. Elle soutient que l’organisme, qui comprend une braderie, jetterait une quantité importante de vêtements en bonne condition donnés par les citoyens. Elle a publié des photos pour dénoncer la situation.
« Un coup qu’ils avaient fait le tri, ils se ramassaient tout le temps avec plusieurs poches à la fin de la journée. Donc nous avec toute la gang, les employés on prenait les poches et on les descendait dans le bac de vidanges. ». La dame blâme particulièrement le manque de ressources au service du triage qui, face à une quantité impressionnante de vêtements, peinerait à bien trier les dons reçus.
Elle soutient avoir demandé aux responsables de la braderie de donner les surplus, mais se serait fait répondre que le centre devait générer des revenus. Elle ajoute avoir récupéré des sacs de vêtements directement dans les conteneurs afin de les redonner à d’autres personnes dans le besoin.
Acti-Familles nie catégoriquement
La directrice générale de l’organisme fondé en 1996, Jane Breton, rejette fermement les accusations de l’ancienne employée. Elle ajoute même qu’une couturière a été embauchée afin de revamper le plus d’items possible. « Oui il y a des vêtements qui ne sont vraiment pas utilisables qui peuvent être jetés, mais la majorité des vêtements qu’on reçoit qui ne sont pas utilisables vont à la Régie intermunicipale des déchets du Témiscouata (RIDT) afin d’être recyclés chez Livr’Avenir. »
Madame Breton soutient que les sacs montrés sur les images pourraient avoir été déposés dans les conteneurs de l’organisme par des citoyens. « On a même vu des citoyens utiliser notre bac à ordures donc c’est une possibilité qui reste présente. »
L’ancienne employée parle plutôt d’une pratique récurrente chez Acti-Familles dû à un manque de ressources au triage. « Ce n’est pas juste une fois que nous sommes allés. On y est allé plusieurs fois. Je suis la seule qui veut me présenter et que veut le dire ».
La diffusion des photos a déçu de nombreux employés de l’organisme dont plusieurs sont bénévoles. Acti-Familles est au cœur de l’entraide citoyenne du Témiscouata. « La population et les bénévoles sont choqués, j’ai reçu plusieurs appels. Ils font confiance qu’on sait ce qu’on fait et qu’on essaie de revaloriser le plus possible ce qu’on reçoit. »
La braderie a un chiffre d’affaires de 50 000$ annuellement et revend environ 70% des dons reçus, à bas prix. Le 30% restant est soit envoyé à la RIDT ou en dernier ressort, aux ordures en raison du mauvais état.
Le centre communautaire espère que cette mésentente n’affecte pas la confiance des citoyens du Témiscouata à son égard. La population est même invitée à venir visiter les locaux afin de constater le travail effectué.