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Le CISSS du Bas-Saint-Laurent en crise selon le syndicat

Publié le 5 décembre 2019 à 12:10, modifié le 5 décembre 2019 à 16:55

Par: CIMTCHAU

Le Syndicat canadien de la fonction publique dénonce le manque criant de personnel au CISSS du Bas-Saint-Laurent. Les établissements de santé traverseraient présentement une véritable crise. Le syndicat affirme que la situation est particulièrement critique dans les CHSLD.

Relation tendue entre le Centre Intégré de Santé et des Services Sociaux et  le SCFP. Le nerf de la guerre, c’est évidemment la pénurie de main d’œuvre, mais le syndicat pointe également du doigt la gestion du personnel. «On a fait des propositions pour  des solutions concrètes, on a nommé des problématiques, on a proposé des choses et puis on ne nous écoute pas.» explique conseiller syndical de la SCFP, Yannick Proulx.

La situation est particulièrement préoccupante chez les préposés aux bénéficiaires. Les impacts se font sentir surtout dans les CHSLD. « L’employeur veut des équipes volantes, des postes multi-quart, des petits postes et ça, ça ne plait pas au monde, les gens n’en veulent pas. Aussi zéro tolérance en matière disciplinaire chaque geste est sévi et puni et fini par mener au congédiement. Or, j’ai une nouvelle à vous apprendre, on est en pénurie de main d’oeuvre. Ce n’est pas comme ça qu’on gère les relations de travail et les ressources humaines quand on est en pénurie de main d’oeuvre.» ajoute Yannick Proulx.

900 griefs sont en litige entre CISSS et le syndicat, uniquement pour ce groupe d’employés. « On a aussi besoin des syndicats pour nous aider à faire du recrutement et à rendre la profession attractive, pas juste dire que c’est difficile, que c’est laborieux et que ça marche pas. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. » affirme pourtant la PDG du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo.

Le tiers des postes de préposés aux bénéficiaires ne trouvent  pas preneur. «  J’adorais ce métier-là, j’aurais aimé être plus jeune. Est ce qu’on manque de personnel ? Mettez-en, beaucoup. (…) on a un laps de temps pour les faire, on dépasse ce laps de temps et puis c’est nous qui nous faisons disputer après. » déclare une ancienne préposée aux bénéficiaires de Rivière-du-Loup, Hélène Carrier.

« Ceux qui engagent le monde, ils donnent trop d’ouvrage. Fait que les jeunes sont épuisés et s’en vont en arrêt de travail. C’est pour ça qu’il manque de personnel. Regarde ça, les gens sont à bout de nerfs.» dénonce un citoyen. « Tout a une incidence, si on n’est pas là pour donner les services, ben ils ne se donneront pas tout seul, ils s’y sont mal pris. » ajoute une autre résidente.

Le SCFP demande une rencontre de toute urgence avec la ministre de la santé Danielle McCann.