Le 4 décembre 1999, le parc national de Miguasha recevait une reconnaissance qui marqua son histoire. Celle de se retrouver sur la prestigieuse liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO.

« C’est une grande fierté. Une fierté gaspésienne, en premier, parce que c’est chez nous, ici, à Miguasha », lance le directeur du parc national de Miguasha, Rémi Plourde.

Cette étiquette n’est pas remise à qui le veut bien. Il faut prouver à cet organe de l’ONU l’unicité et l’importance du site pour l’héritage mondial.

« La qualité de conservation, la représentation des grandes familles de la période du dévonien, Miguasha est de loin le plus représentatif dans le monde. (…) C’est ce qu’on a démontré et c’est ce qui fait en sorte qu’on a reçu ce label (sic) de qualité qui s’appelle être site du patrimoine mondial de l’UNESCO », explique Rémi Plourde.

Il aura fallu près de 10 ans à l’équipe de parc pour monter, présenter et faire approuver son dossier à l’UNESCO. Migusaha figure parmi les plus grands attraits du monde, et son directeur en est pas peu fier.

« Je suis un peu mégalomane, à ce niveau-là. Je me dis toujours que c’est être équivalent d’une grande muraille de Chine ou d’un Château de Versailles », de dire le directeur, plein sourire.

« Miguasha, on est unique. On est exceptionnel. N’ayons pas peur de le dire! », a-t-il lancé.

Et même 20 ans après cette reconnaissance, et après des dizaines d’années de recherches, Miguasha et ses falaises en ont encore beaucoup à offrir.

« Il y a des spécimens exceptionnels qui sont sortis de la falaise de Miguasha ces dernières années. Je pense à Eusthenopteron, je pense à Elpistopstege watsoni. Trois à quatre cents fossiles qui rentrent dans la collection, qui vont alimenter la collection nationale qui va en compter pas moins de 13 000. Ça, pour un chercheur là, c’est excessivement intéressant », ajoute le directeur.

Près de 20 000 visiteurs parcourent le parc chaque été, pour des retombées économiques de plus d’un million de dollars par année pour la région.

« Je pense qu’il y a une question de grande fierté d’avoir 20 ans, ici, en Gaspésie. On a de quoi être fier d’avoir ça dans notre cours, ici, à Miguasha », conclut-il.