La ferme Régika de Kamouraska s’est vu remettre ce titre le 27 août dernier à Saint-Hyacinthe.  Pour Mylène Bourque et Simon Michaud, cette distinction vient souligner leur travail rigoureux sur la ferme.  Ce dernier soutient que la gestion serrée de l’établissement est probablement ce qui a fait la différence en fin de compte. Le couple se mesurera donc aux finalistes de partout au Canada en décembre prochain au Nouveau-Brunswick ^pour le titre national. Cet exploit est d’autant plus spécial puisque c’est la première fois qu’une ferme du Bas-Saint-Laurent se voit décerner ce prix.

Cinq générations d’agriculteurs

Il faut dire que l’agriculture est une affaire de famille chez les Michaud. Simon est le cinquième de la lignée à exploiter l’établissement agricole. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis les premiers pas sur la terre, par Alfred Michaud en 1906. Ce dernier avait fait le voyage à pied en partant de Saint-Roch-des-Aulnaies accompagné de sa petite famille et de ses trois vaches. Depuis, l’entreprise a pris de l’expansion et possède maintenant un troupeau de 250 têtes et 170 hectares de terre.

Aussi dans les pommes de terre

La famille n’est pas seulement dans le lait, mais aussi dans la culture de pommes de terre. Celle-ci avait été initiée par le père de Gilles et Paul-André, Raymond Michaud. Ce dernier fut l’un des pionniers de la fédération des producteurs de pommes de terre du Québec et de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Les deux frères parlent avec fierté du patriarche « pour lui, la terre, il fallait que ça soit bien travaillé et que ça soit bien égoutté, il fallait que ça pousse! »

Quand ses deux fils étaient prêts à prendre la relève, Paul-André s’est occupé de la culture de patates tandis que Gilles, qui est aussi maire de Kamouraska, a repris la production laitière. Son fils Simon a pris la relève en 2006 pour la ferme laitère tandis que Paul-André est toujours propriétaire de la section des pommes de terre. Celle-ci sera reprise par le couple Bourque-Michaud dans les prochaines années.

En route pour la sixième génération ?

Parents de quatre jeunes enfants, dont le plus vieux a 12 ans, Mylène et Simon espèrent bien que l’un d’entre eux voudra bien perpétuer la tradition agricole sur cette terre.

 « Ils participent beaucoup aux travaux de la ferme, ils nous suivent. C’est notre mode de vie donc c’est leur mode de vie. Reste à savoir s’ils vont développer la passion. »

Ils soulignent toutefois qu’ils ne mettront jamais de pression sur leurs épaules. Pour leur grand-père Gilles, si les enfants ont la passion du métier, il sera honoré de les voir reprendre le flambeau pour une sixième génération. Et si la passion n’y est pas, « la vie continuera » !