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Lutte sans merci contre la berce du Caucase

Publié le 9 août 2019 à 18:36, modifié le 9 août 2019 à 18:49

Par: CIMTCHAU

Encore une fois cet été, des organismes de bassins versants travaillent d’arrache-pied pour éradiquer une plante exotique envahissante présente un peu partout au Québec. La berce du Caucase peut être nuisible à la santé et l’environnement en raison de sa toxicité.

Pas plus tard qu’en 2015, sa présence n’avait pas été enregistrée au Bas-Saint-Laurent.

« Ça, c’est une toute petite plante d’un an. Juste à côté, on voit une plantule, vraiment une graine qui vient de germer », pointe du doigt Véronique Furois, chargé de projet à l’Organisme de bassins versants de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR).

 

Partout autour, la berce du Caucase envahit une parcelle de terrain dans la cour arrière d’une propriété privée de Saint-Bruno-de-Kamouraka.

Le portrait de l’étendue de la plante sur le territoire commence à se dessiner et l’OBAKIR constate que la berce du Caucase se répand un peu partout.

« Il y en a énormément, même plus qu’on croyait au départ », mentionne Véronique Furois, qui estime que la répartition a plus que doublé depuis les débuts des initiatives d’éradication.

Enjeu de santé publique

La berce du Caucase pousse généralement dans les milieux frais et humides. Si elle n’est pas arrachée, elle peut atteindre de 3 à 5 mètres de hauteur.

« On ne parle pas seulement d’un enjeu de biodiversité, c’est une question de santé publique. La plante peut être dangereuse », rappelle la chargée de projet.

En effet, sa sève peut être toxique lorsqu’elle entre en contact avec la peau. « C’est une réaction qui se fait avec le soleil. Ça crée une lésion cutanée qui ressemble à une brûlure », précise Véronique Furois.

Aide au signalement

L’OBAKIR, comme d’autres organismes de bassins versants, compte sur l’aide de la population dans sa lutte contre la berce du Caucase. Sans compter que nous sommes en pleine période de l’année où la fleur de la plante se transforme en graines.

« Les citoyens peuvent entrer en contact directement avec nous pour signaler la présence de la plante sur le territoire », indique Véronique Dumouchel, directrice générale de l’OBAKIR.

Elle souligne que si l’organisme de bassins versants peut arracher la berce du Caucase avec les ressources et l’équipement de protection approprié gratuitement, c’est grâce à du financement provenant notamment du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent et du Fonds d’appui au rayonnement des régions du ministère des Affaires municipales.

« La lutte n’est pas terminée. Si on laisse la plante monter en graines, elle produit entre 10 000 et 20 000 graines. On pourrait facilement s’attendre à une recrudescence de la berce du Caucase si l’on arrête maintenant et nos interventions auraient eu l’effet d’un coup d’épée dans l’eau », soulève Véronique Dumouchel.

L’OBAKIR espère d’ailleurs voir une volonté politique dans ce dossier, afin d’assurer le renouvellement du financement des projets d’éradication, financement qui arrive à échéance prochainement.

Pour les signalements :