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S’endetter pour survivre

Publié le 7 juin 2019 à 12:13, modifié le 7 juin 2019 à 16:22

Par: CIMTCHAU

La famille d’un policier bien connu au Madawaska lance un cri du cœur. Donald Ruest attend une greffe de foie. Sa conjointe et lui peinent à payer les dépenses reliées à la maladie. Ils demandent à Fredericton de revoir la liste des frais médicaux couverts par le régime public.

Chez les Ruest, les valises sont prêtes en permanence. C’est que Donald attend une greffe de foie depuis 2015; quatre années ponctuées de plusieurs séjours à l’hôpital.

«La dernière fois, ça a été quatre semaines à Rivière-du-Loup et cinq semaines à Montréal de suite», relate sa conjointe Rita Boucher.

Avec le temps, les factures se sont accumulées. Plusieurs dépenses ne sont pas remboursées par la province, puisque c’est un médecin à Rivière-du-Loup qui traite le policier devenu invalide. «Il va au Québec parce qu’il a des services au Québec. Il va là-bas parce que c’est en français et qu’il parle français» explique sa fille Mélanie Ruest.

«Et il n’y en a pas au Nouveau-Brunswick. Dans la régie française, il n’y a pas d’hépatologue», ajoute Mme Boucher.

La famille doit payer fréquemment pour des transports entre le CHRGP et Montréal. Des factures qui atteignent 3000 $. À cela s’ajoutent des frais d’hospitalisation et de médicaments. «C’est un gros stress, parce que nous autres on est dans le rouge, on ne peut plus vraiment rien faire. On essaie et on fait des emprunts, mais finalement on tourne en rond», partage Mélanie Ruest.

«Moi je suis prise avec la maladie. J’en ai plus que plein là. Moi je trouve qu’on pourrait avoir plus d’aide, mais que c’est bloqué partout.» – Rita Boucher

L’homme de 57 ans recevra bientôt un traitement expérimental. Celui-ci pourrait réduire la fréquence des crises d’encéphalopathie qui le rendent désorienté et forcent son hospitalisation.  «Ce n’est pas approuvé par le gouvernement. Ça fait que qui va payer au bout de la ligne, c’est probablement nous autres. Plutôt que de le voir mourir, j’aime autant qu’il essaie quelque chose», ajoute Mme Boucher.

En plus de demander de l’aide de Fredericton, la famille Ruest milite pour le don d’organe. Avoir obtenu un foie plus rapidement leur aurait épargné bien des casse-têtes.