Pierrette Jalbert, qui est la propriétaire de la maison qui accueille ce service de garde en milieu familial depuis les 13 dernières années, va quitter la région pour mener à bien d’autres projets. Elle aurait très bien pu décider de mettre fin à son aventure abruptement avec seulement un mois de préavis, mais elle a plutôt choisi de parler de ses intentions au sein de la communauté.

« Les parents ont cru en moi, ils m’ont fait confiance. C’était impensable pour moi de penser fermer et me dire que les gens allaient s’arranger », raconte Pierrette Jalbert.

« Un service de garde en milieu familial dans une communauté, je trouve ça aussi important qu’une école », ajoute-t-elle.

La nouvelle est arrivée aux oreilles de l’agence Visages régionaux, qui a décidé de lancer un appel de candidature pour le rachat de la garderie. Les acheteurs potentiels ont six mois pour manifester leur intérêt.

La continuité du service de garde, une priorité pour la municipalité

On estime à environ 50 le nombre d’enfants âgés de 0 à 5 ans qui résident à Mont-Carmel. « La municipalité tient à conserver un service de garde sur son territoire pour attirer et surtout retenir les familles », soutient le maire Pierre Saillant.

D’après un sondage mené par Visages régionaux, 73% des répondants vont porter leurs enfants dans des milieux de garde à l’extérieur de la municipalité chaque matin, faute de places disponibles à Mont-Carmel. Une statistique qui pousse l’agence à mener une étude de faisabilité pour l’implantation d’un autre type de service.

« On est en train d’en évaluer la structure. La forme pourrait être celle d’une coopérative ou d’un organisme à but non lucratif », laisse entendre Marie-Ève Michaudville, chargée de projet pour Visages régionaux.

Avec la forte demande et les débuts prometteurs de la campagne de recrutement, Mme Michaudville croit en les chances de la mise sur pied de ce nouveau service de garde.

« On voit déjà qu’il y a une forte mobilisation pour sauver la garderie de Pierrette Jalbert, donc on peut s’imager que pour le projet de coop/OBNL, il y aura la même mobilisation », estime la gestionnaire.