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La biodiversité du fleuve Saint-Laurent à l’étude

Publié le 29 avril 2019 à 10:39, modifié le 29 avril 2019 à 10:39

Par: Communique de presse

Des chercheurs de l’Université Laval entameront une vaste étude pour mesurer les conséquences de l’activité humaine et des changements climatiques sur la biodiversité du fleuve Saint-Laurent. Le projet évaluera aussi l’impact économique de ces perturbations sur la pêche, le tourisme et plusieurs autres bénéfices que procure le Saint-Laurent aux populations humaines qui l’entourent.

Le biologiste Philippe Archambault, professeur à la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, sera en charge du projet qui s’échelonnera sur trois ans.

La première étape du projet consistera à élaborer une liste des principaux facteurs de stress liés à l’activité humaine qui affectent le Saint-Laurent et les espèces qui y vivent. « On parle ici de facteurs comme le dragage, le transport maritime, l’introduction d’espèces exotiques, la présence de contaminants ou le rejet d’engrais dans les eaux fluviales », explique le professeur Archambault.

Les chercheurs établiront ensuite une liste d’espèces sentinelles, c’est-à-dire des espèces qui permettent de suivre aussi fidèlement que possible l’évolution de la santé d’un écosystème. « Il s’agit généralement d’espèces sédentaires, abondantes dans la zone étudiée et bien réparties géographiquement afin de permettre les comparaisons entre différentes régions », précise le chercheur.

L’équipe du professeur Archambault étudiera les interactions complexes qui surviennent entre les différents facteurs de stress et leur impact combiné sur les espèces sentinelles en fonction de quatre scénarios de réchauffement climatique possibles (faible, modéré, élevé ou extrême).

« Pour donner un exemple simple, un mollusque peut facilement s’adapter à une augmentation modérée de la température de l’eau, ce qui pourrait en fait accélérer sa croissance, explique le chercheur. Par contre, si la température dépasse un certain seuil et si on y combine une acidification importante de l’eau qui nuit à la formation de sa coquille, cela pourrait éventuellement mettre l’espèce en péril. Ce sont des interactions de ce type et leurs différents points de bascule que nous souhaitons mieux comprendre. »

« Un autre objectif important de notre étude sera de quantifier, grâce au travail d’économistes qui font partie de notre équipe multidisciplinaire, l’impact économique de ces différents scénarios sur ce qu’on appelle les « services écosystémiques », soit les bénéfices que procure un écosystème aux populations humaines, poursuit Philippe Archambault. Nous allons nous intéresser entre autres aux impacts sur l’industrie de la pêche, sur le tourisme, sur les coûts associés au contrôle de l’érosion des berges, etc. »

Les travaux sur le terrain, qui s’étendront de Montréal à Gaspé, débuteront au cours de l’été.