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Les maisons d’hébergement pour femmes lancent un cri du coeur

Publié le 7 mars 2019 à 17:30, modifié le 7 mars 2019 à 17:46

Par: CIMTCHAU

À la veille de la Journée internationale de la femme, la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes du Québec lance un cri du coeur. Elle refuse 10 000 demandes chaque année dans ses maisons d’hébergement, faute de places.

Le taux d’occupation était l’an dernier de 96% dans les 36 maisons de la Fédération à travers le Québec. Au total, il existe 109 établissements du genre dans la province qui vivent la même problématique.

Refuser d’héberger une femme en difficulté avec ses enfants, c’est bien évidemment déchirant, mais c’est aussi rajouter un problème sur une situation déjà souvent compliquée. La Directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse, explique qu’il faut alors demander à la femme d’être hébergée dans une autre région que celle où elle a fait la demande. Ce sont des situations qui sont extrêmement critiques et souvent quand les enfants sont à l’école et qu’elle travaille dans une région, c’est un pensez-y bien pour elle. »

La Maison La Montée dans Charlevoix héberge des femmes en difficulté et leurs enfants. L’établissement refuse parfois de nouvelles personnes qui en plus d’être victimes de violence conjugale, ont aussi des troubles psychologiques que l’organisme ne peut pas gérer.« Hier on a refusé précisément une madame de la Côte-de-Beaupré à cause de ça. Parce que on manque de personnel formé, de travailleur social, de psychologues qui peuvent vraiment donner un excellent service. » affirme  la directrice de la Maison La Montée dans Charlevoix, Deicy Mezquita Ortiz.

Situation similaire à l’Autre-Toit à Témiscouata-sur-le-Lac. Le nerf de la guerre reste l’argent pour pérenniser les services. « On va partir bientôt en campagne de financement et c’est vraiment pour consolider les services dans notre région. Présentement on devrait augmenter d’au moins 4 à 5 postes pour être capable de vraiment répondre à la demande. » explique la coordonnatrice de l’Autre-Toit à Témiscouata-sur-le-Lac, Louise Castonguay.

La Fédération des maisons d’hébergement réclame 50 millions de dollars supplémentaires par année pour assurer le maintien des 109 maisons du Québec. Rappelons que ce sont des services disponibles 24 h sur 24, 7 jours sur 7.