Bilinguisme: une idée de Cyrille Simard fait son chemin
Publié le 14 janvier 2019 à 13:17, modifié le 14 janvier 2019 à 15:36
Par: CIMTCHAU
Une commission stratégique sur l’éducation et le bilinguisme pourrait bientôt voir le jour au Nouveau-Brunswick. L’idée lancée sur les réseaux sociaux par le maire d’Edmundston fait son chemin dans la population.
Sur Twitter le 2 janvier dernier, Cyrille Simard interpellait directement le premier ministre Blaine Higgs et le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy. Il leur demandait de s’engager à créer une commission stratégique sur l’éducation et le bilinguisme.
«La proposition initiale est assez simple c’est de faire un lien étroit entre l’éducation et le bilinguisme au Nouveau-Brunswick», explique-t-il.
En 2016, les deux tiers des personnes bilingues dans la province avaient le français comme langue maternelle, alors que les francophones ne représentent qu’un tiers de la population néo-brunswickoise. C’est une des statistiques qui pose problème présentement.
«Est-ce qu’on peut amorcer une réflexion intelligente constructive? questionne M. Simard. Pour moi c’était important parce qu’on sent beaucoup de divisions dans la population actuellement.»
Le maire estime que l’éducation est la clé pour sensibiliser les gens aux avantages du bilinguisme et réduire les tensions linguistiques. «S’il y a plus de personnes qui sont bilingues plus les gens vont voir les bénéfices qu’on peut en ressortir comme individu et comme société évidement», affirme-t-il.
Une rencontre a eu lieu la semaine dernière entre Cyrille Simard et Dominic Cardy. Après leur entretien, les deux hommes ont invité les personnes intéressées à participer à un tel projet à les contacter.
«On vise un aspect qui est fondamental en mon sens qui est la question de l’engagement de la population et des communautés sur ces enjeux-là. S’il n’y pas d’engagement à quelque part ça va rester un vœu pieux», confie M. Simard.
Les deux hommes politiques veulent éviter une commission traditionnelle où seuls des experts seront appelés à se prononcer.
Le projet reçoit déjà beaucoup d’appuis dans la population. «Je trouve que c’est une bonne idée parce que partout où on va ailleurs dans la province des fois c’est difficile d’avoir un service francophone», affirme une citoyenne.
«Je trouve qu’ils sont tannants avec ça pas mal depuis quelques temps le bilinguisme. Il y a d’autres choses il me semble qui serait plus important que ça, l’économie et ces choses-là», déplore un autre.
En 2019, la Loi sur les langues officielles célébrera son cinquantième anniversaire. La question du bilinguisme risque donc d’être plus d’actualité que jamais.