Saint-Siméon: la saison de motoneige compromise
Publié le 20 décembre 2018 à 15:54, modifié le 20 décembre 2018 à 16:52
Par: CIMTCHAU
Charlevoix est reconnue comme une destination touristique incontournable. En hiver, l’un de ses produits d’appel est sans contredit la motoneige, mais quand une mésentente met en péril la pratique de ce loisir, cela inquiète plusieurs intervenants dans la région.
Toute la neige qu’a reçue Charlevoix jusqu’à présent a de quoi réjouir les amateurs de motoneige. Toutefois, le propriétaire d’une terre sur laquelle traverse un sentier fédéré a décidé dernièrement d’empêcher l’accès aux motoneigistes. Impossible donc de circuler entre Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine.
«On aurait pu avoir une négociation en juin, mais là on est en pleine saison, bang, on sort ça. Les propriétaires privés ont des droits, mais par contre, il y a aussi le bien collectif. Le propriétaire s’en sert pour tenter d’avoir d’autres terres», dénonce le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay.
«Moi mes terres sont prises en sandwich entre des terres administrées par les Ressources naturelles et d’autres terres par la MRC. Ça fait des années que j’ai des problèmes de vandalisme là-bas. Mais moi aussi ça me tracasse cette affaire. Il y a des solutions, et ils les connaissent. Qu’ils me donnent des redevances, par exemple», propose Vital Lévesque, le propriétaire du terrain visé.
Le tronçon visé traverse la route 170. Le problème, c’est que sa fermeture empêche autant aux gens de la Rive-Sud, que de la Haute-Côte-Nord et du Saguenay d’accéder et de se promener dans la région de Charlevoix, en motoneige.
«Quand les motoneigistes viennent dans la région, ils dépensent énormément. Nos entreprises de proximité, c’est le 10 ou 15 000$ qu’ils vont faire en hiver qui va faire qu’ils vont boucler l’hiver, plutôt que de fermer», explique Sylvain Tremblay.
«On a facilement une perte de 15% déjà. Ça va s’amplifier de plus en plus. Il faut que ça se règle le plus rapidement possible», affirme un commerçant.
«Oui c’est une perte, c’est sûr», complète le propriétaire d’un dépanneur.
La députée Émilie Foster et le ministère des Forêts ont été interpellés dans le dossier. La MRC leur demande de se tourner vers les tribunaux.
«La MRC a la gestion des lots mais elle n’est pas propriétaire. Ce n’est pas elle qui va négocier. C’est le ministère. On les a contacté immédiatement, et on a demandé des avis d’injonction», mentionne le préfet Tremblay.
Pendant ce temps, la MRC de Charlevoix-Est travaille pour qu’une voie de contournement soit tracée dès l’an prochain.