L’aventure est déjà terminée pour Chaussures Fillion. BuroPlus aussi a décidé de fermer boutique. Plus récemment, les Pâtisseries et Gourmandises d’Olivier a mis la clé sous la porte pour relocaliser le commerce à Rimouski.

«  Je ne savais même pas que la pâtisserie était fermée. La ville est pas mal plus grosse. C’est pas mal plus achalandé, donc je les comprends », mentionne une passante à CIMT Nouvelles.

« Y’en a pas mal qui ferme là, c’est inquiétant », dit un autre citoyen.

Baisse de chiffre d’affaire

« Les temps sont plus difficiles qu’avant au niveau du commerce au détail. Les changements se font très rapidement. Notre capacité à s’adapter doit être très rapide », explique le propriétaire de l’Échiquier, Marc Dionne, qui a pignon sur la 4e Avenue.

Le propriétaire de la boutique de vêtements pour hommes affirme avoir enregistré une baisse de 40 % de son chiffre d’affaires ces 7 dernières années. « Les clients sont attirés vers le plus grands centres comme Québec et Montréal et ça devient pour eux l’occasion d’une sortie. »

Il souhaite des améliorations pour la revitalisation de l’artère commerciale.

« La diminution de la vitesse sur l’artère, passer d’une zone de 50 à 30 km/h, ce qui va faciliter l’accès au stationnement à l’arrière des boutiques ou des commerces », donne en exemple M. Dionne, en plus de considérer l’élargissement des trottoirs et la transformation de la voie double en sens unique.

Des changements à venir

La situation actuelle ne semble cependant pas inquiéter outre mesure Développement économique La Pocatière.

« Souvent, c’est des produits de niche, qui s’adressent à un marché très spécifique. C’est le cas de Pâtisseries et Gourmandises d’Olivier. Et parmi les autres entreprises qui ont quitté la 4e ces derniers mois, il y a aussi des entreprises très spécialisée. Ce n’est pas comme si l’on assistait à la fermeture d’une épicerie », souligne Joël Bourque, directeur général de Développement économique La Pocatière, tout en saluant l’audace qu’on eu les entrepreneurs qui ont tenté de faire vivre ces commerces spécialisés.

« Oui, il faut se poser des questions. Mais ça, ça s’inscrit dans une vue d’ensemble. On va s’attaquer à notre plan stratégique et notre plan d’urbanisme, donc ça va probablement être plus facile de faire des modifications de zonage et démarches pour aider les gens à être plus attrayant », indique le maire de la ville, Sylvain Hudon.

On dénombre 48 locaux commerciaux sur la 4e avenue. De ce nombre, cinq sont actuellement vacants.