Guy Gallant, ou le difficile chemin des candidats indépendants
Publié le 3 octobre 2018 à 16:36, modifié le 3 octobre 2018 à 17:39
Par: CIMTCHAU

Depuis 1970, aucun candidat indépendant n’avait récolté plus de 500 votes.
Ils étaient plusieurs candidats indépendants à se présenter aux élections provinciales. Dans Bonaventure, Guy Gallant, le président de la Table des préfets des MRC de la Gaspésie a choisi d’emprunter cette voix qui l’a mené à la cinquième position.
Il faut remonter jusqu’aux élections provinciales de 1970 pour trouver un candidat indépendant gaspésien remportant plus de 500 votes. Guy Gallant candidat dans Bonaventure a franchi ce cap avec ses 575 voix. Au Québec, seul Yves Saint-Denis, le candidat indépendant d’Argenteuil a fait mieux avec 1778 voix. M. Gallant n’est pas amer, mais il reconnaît que le parcours d’un indépendant est parsemé d’embûches.
« C’est la que ma perception a été trompée. C’est sûr que je ne pouvais pas me permettre de faire beaucoup de terrain avec les citoyens, passer par les maisons et tout ça. Moi je m’étais surtout concentré sur les leaders économiques de la région. Avec eux, mon discours tenait la route. Donc ça me donnait la perception que je n’étais pas à côté, » explique Guy Gallant.
Avec un budget d’un peu plus de 3000 $, une équipe réduite composée principalement de sa famille, et avec des milliers de kilomètres à franchir pour couvrir l’ensemble de cet immense comté qu’est Bonaventure, Guy Gallant n’avait pas les moyens de rencontrer la population au même rythme que ses adversaires mieux nantis.
« Un moment donné, il faut quand même être réaliste, mais je ne croyais pas avoir si peu de votes par rapport à la réception des gens sur le terrain que j’ai vu, mais comme je vous dis ce n’était pas directement les gens sur le terrain», conclut-il.
Guy Gallant ne ferme pas la porte à un retour en politique provincial, mais il reconnaît que le résultat démontre que Bonaventure, n’est pas prêt pour un candidat indépendant.