Jean Roy plaide coupable à deux chefs d’accusation
Publié le 26 septembre 2018 à 16:30, modifié le 26 septembre 2018 à 17:33
Par: CIMTCHAU
Jean Roy plaide coupable d’entrée par effraction et d’outrage à un cadavre
Jean Roy était de retour ce matin au Palais de justice de New Carlisle. Au terme de cette séance, l’accusé s’est levé et a confirmé à la juge qu’il reconnaissait les faits et gestes qui lui sont reprochés, et qu’il plaidait coupable de son plein gré aux deux premiers chefs d’accusations, soit une introduction par effraction et le second, pour avoir commis un outrage, une indécence ou une indignité envers un cadavre.
La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Florence Frappier-Routhier, a refait le fil des événements de la soirée du 5 mai dernier. Elle a donné plusieurs détails qui rappellent la sordidité de cette affaire.
Elle a aussi déposé en preuve une vidéo qui avait été filmée durant cette nuit par différents accusés. La preuve vidéo a été mise sous scellé. La juge va en prendre connaissance, mais elle ne sera pas accessible au public.
«L’accusé Jean Roy est un individu qui n’a aucun antécédents criminels et qui était inconnu de nos services avant cet événement là. Donc le rapport pré décisionnel va définitivement venir nous donner un éclairage qui est nécessaire dans son cas», explique Me Frappier-Routhier.
Elle a aussi déposé en preuve une copie de différentes conversations que Jean Roy a eues sur les réseaux sociaux suite aux événements. La procureure a affirmé que ces discussions font la preuve de l’état d’esprit de l’accusé. Elle remarque que les regrets évoqués par l’accusé sont en lien non pas avec les gestes posés, mais bien avec le fait d’avoir diffusé lesdites vidéos sur les réseaux sociaux. Un rapport présentenciel sera déposé le 13 décembre prochain.
«Le rapport présentenciel, ça sert vraiment à se faire une idée sur la sentence qui est appropriée pour chaque individu, parce qu’au niveau des grands principes au niveau de la détermination de la peine, il y a celui de prendre en compte la gravité de l’infraction et aussi le profil de l’accusé», indique la procureure.
Rappel des événements
Le printemps dernier, Jean Roy et 3 autres individus auraient pénétré par effraction dans le charnier de Caplan où l’on conserve les cadavres l’hiver avant leur inhumation. Une fois à l’intérieur, ils se seraient livrés à plusieurs sévices d’une rare infamie sur le corps d’une personne décédée. Les accusés ont par la suite partagé leurs exploits sur les réseaux sociaux.
Parmi les accusés, on retrouve deux hommes majeurs, soient Jean Roy et Jeremy Bugeaud-Ferlatte .