Un coup de pouce pour le touladi au Lac Témiscouata
Publié le 22 août 2018 à 15:40, modifié le 22 août 2018 à 22:10
Par: CIMTCHAU
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs suit de près les populations de touladis dans le lac Témiscouata. Des biologistes sont actuellement en pleine opération d’inventaire pour assurer à long terme la qualité de la pêche.
« Nous sommes deux équipes pour faire l’inventaire sur le lac Témiscouata. Il y a un bateau justement qui est en trait de lever des filets plus loin », explique Patrick Gagnon, technicien à la direction de la gestion de la faune du Bas-Saint-Laurent, à bord de sa propre embarcation.
Le gouvernement du Québec a mis en place un plan de gestion des populations de touladis, aussi appelée truite grise, il y a 4 ans. Le but : donner un coup de pousse au poisson, qui a été surexploité par le passé. Aujourd’hui, l’espèce a de la difficulté à se reproduire dans le lac Témiscouata.
« Le dernier inventaire [en 2013] nous avait permis de voir qu’on n’avait pas beaucoup de jeunes individus. Autrement dit de la population native du plan d’eau », mentionne Patrick Gagnon.
Plus d’une trentaine de filets ont été installés un peu partout dans le lac. Les techniciens savent qu’ils récupèrent un poisson élevé en pisciculture si l’une de ses nageoires est coupée. Un moyen visuel simple de les identifier.
Des frayères ensablées
« La problématique au Lac Témiscouata, c’est que les sites de fraie sont très dégradés. Ils sont beaucoup ensablés et parce qu’il y a trop de sable, les oeufs, n’ont plus de place », avance Anne-Marie Pelletier, biologiste au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Des appareils de mesure installés dans les eaux du lac permettront d’identifier la cause de la dégradation des frayères.
Plusieurs facteurs sont probablement en jeu, d’après Mme Pelletier : « Par exemple, la foresterie. Il y a beaucoup de sédimentation qui entre dans le lac. Peut-être aussi que le barrage installé au Lac Témiscouata depuis plusieurs années a changé l’hydrologie du lac. »
Certains poissons sont également munis d’un émetteur pour suivre leurs déplacements. Les pêcheurs qui attrapent un touladi avec un émetteur sont invités à contacter le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour le signaler. Une récompense est promise pour récupérer l’appareil, qui sera par la suite installé à l’intérieur d’un autre poisson.