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Mort d’un travailleur à St-Jean-de-Dieu : la CNESST dévoile son rapport

Publié le 20 juin 2018 à 10:52, modifié le 20 juin 2018 à 16:37

Par: CIMTCHAU

Des méthodes de travail inadéquates expliquent un accident de travail mortel survenu sur un chantier de construction, à Saint-Jean-de-Dieu en novembre dernier. Voilà ce que conclut la CNESST, concernant le décès d’un jeune homme de Rivière-du-Loup, qui est demeuré coincé entre une plateforme élévatrice et le toit d’un bâtiment.

C’est sur ce chantier de construction que Keven Bernier, un charpentier-menuisier de 20 ans, a perdu la vie. Il s’affairait à installer des matériaux sur le mur extérieur en façade d’une étable. Il travaillait à partir de cette plateforme élévatrice «Skyjack». Selon le rapport de la CNESST, la plateforme s’est soudainement mise à monter. Le travailleur s’est alors retrouvé coincé.

«Le travailleur était vraiment à l’avant du système de commande. Il devait se pencher pour atteindre la zone de travail.  Le système de commande pouvait être accroché. Et cela a pu provoquer un levage intempestif», a expliqué l’inspecteur chargé de l’enquête de la CNESST, Luc Lepage.

Que s’est-il passé? La CNESST évoque deux causes pour expliquer l’accident.  La première : la plateforme n’était pas suffisamment près du mur.  La deuxième : le bouton d’arrêt d’urgence n’était pas enfoncé. Le propriétaire de l’entreprise Construction François Jean a refusé de commenter. Même si aucun constat d’infraction n’a été émis, la CNESST tenait à rappeler que les accidents de travail sur les chantiers sont encore trop nombreux.

«Au Québec, ce sont à peu près 30 jeunes travailleurs de moins de 24 ans qui se blessent chaque jour. Donc, c’est quand même un chiffre important même si depuis les années 2000 le nombre de lésions touchant les jeunes ont baissé significativement de près de 60%. Il faut poursuivre nos actions pour prévenir ce type d’événement», a déclaré le directeur du service de prévention d’inspection de la CNESST, Sébastien Tanchoux.

L’utilisation de la plateforme élévatrice demeure interdite. La CNESST devra recevoir une copie des rapports d’inspection annuelle et structurale ainsi qu’une preuve des réparations avant de la remettre en fonction.

 

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents lors de l’utilisation d’une plateforme élévatrice, des solutions existent. Entre autres, il importe de bien tenir compte des conditions du terrain et de l’environnement de travail, et de respecter les consignes du fabricant.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.