Un prestataire d’aide sociale dénonce Énergie NB
Publié le 5 juin 2018 à 14:39, modifié le 5 juin 2018 à 14:39
Par: CIMTCHAU
Un prestataire d’aide sociale de la Péninsule acadienne dénonce les frais de retard qu’il doit payer chaque mois à Énergie NB.
Alain Doucet demande que la société d’État accorde un délai aux citoyens qui, comme lui, ont de la difficulté à joindre les deux bouts. « Ce n’est pas évident. On ne peut pas joindre les deux bouts. On ne vit pas de l’aide sociale, on survit », dit-il.
Alain Doucet reçoit de l’aide sociale depuis une douzaine d’années. Il ne peut plus travailler pour des raisons de santé. Chaque mois, il paie des frais de retard d’environ cinq dollars sur sa facture d’électricité. « La facture est faite vers le 4 ou le 5 de chaque mois. Elle est due pour le 24 du mois et je reçois mon chèque le 1er », explique Alain Doucet.
L’homme de la Péninsule acadienne demande à Énergie NB d’ajuster la lecture des compteurs avec la remise des prestations d’aide sociale. « J’ai utilisé l’argent de mon chèque pour vivre avant dans le mois. J’arrive à la fin du mois et je dois avoir recours à des banques alimentaires. Nous sommes obligés d’y aller », exprime-t-il.
Un avis partagé par le Front commun pour la justice sociale. « Il faut que les organismes comme Énergie Nouveau-Brunswick soient à l’écoute des personnes et qu’ils soient accommodants surtout lorsqu’il s’agit des aînés ou des personnes sur l’aide au revenu », mentionne le porte-parole, Jean-Claude Basque.
Alain Doucet reçoit 763 dollars par mois en aide sociale. Pour lui, les cinq dollars de frais de retard sont une dépense dont il pourrait se passer. «On a un des plus bas taux au Canada pour l’aide sociale au Nouveau-Brunswick. Le coût de la nourriture et le coût de l’électricité montent. Le coût de l’essence aussi », affirme-t-il.
« Les montants n’ont pas augmenté pour un tiers des prestataires d’aide au revenu depuis 2010 et les autres depuis 2014 », ajoute Jean-Claude Basque.
Le PDG d’Énergie NB a écrit au Comité des 12 pour la justice social que la société d’État évalue la possibilité d’offrir une date de facturation plus flexible aux clients.