Porcs génétiquement modifiés: DuBreton exige l’étiquetage obligatoire
Publié le 4 juillet 2025 à 16:20, modifié le 4 juillet 2025 à 16:17
Par: Marianne Poitras
L’entreprise DuBreton, basée à Rivière-du-Loup et principal producteur nord-américain de porc biologique, réclame l’étiquetage obligatoire du porc génétiquement modifié.
La Food and Drug Administration des États-Unis a approuvé, le 30 avril dernier, la distribution commerciale de porcs génétiquement modifiés pour résister à une maladie précise. Or, ni au Canada ni aux États-Unis, la réglementation actuelle ne prévoit d’indiquer clairement cette modification sur l’étiquette. Résultat : le consommateur ne serait donc pas en mesure de savoir si la viande qu’il achète est génétiquement modifiée. Pour le président de l’entreprise DuBreton, ce n’est pas juste question d’affaire, c’est surtout un manque d’éthique et de transparence.
VINCENT BRETON | Président de DuBreton
« À mon avis, ça ne devrait même pas être un débat. Parce que c’est vraiment spécial qu’on est notre gouvernement, qu’on est des organismes ici au Québec, et même au Canada et aux États-Unis, qui veulent que ces changements-là, soit introduit dans la chaîne alimentaire, sans en aviser, les clients et les consommateurs. »
Selon lui, les organismes de réglementations font actuellement la sourde oreille.
VINCENT BRETON | Président de DuBreton
« On voit que les industries et les organismes soient au Québec ou au Canada, c’est comme s’il n’y avait pas de réaction, comme si on appuyait le fait, que cette technologie-là soit approuvée. Et que consommateur ne soit pas au courant. Le problème ou le scandale à mon avis, c’est là qu’il est. »
La technologie vise à réduire la souffrance animale et à limiter l’usage d’antibiotiques. Mais DuBreton rappelle qu’il existe déjà des alternatives éprouvées, sans modification génétique, utilisées depuis près de 30 ans dans ses propres élevages. L’entreprise ne s’oppose pas à l’innovation, mais insiste pour que les consommateurs puissent faire un choix éclairé.
VINCENT BRETON | Président de DuBreton
« Ce n’est pas l’état de choisir ce qu’il y a dans notre assiette, ce n’est pas des groupes pression, ce n’est pas des lobbies, ce n’est pas uniquement aux entreprises de choisir ce qu’il y a dans l’assiette du consommateur. Pour ça on doit donner l’information aux consommateurs. »
Pour l’instant, cette technologie est uniquement approuvée aux États-Unis, avec une mise en marché prévue pour 2026. Le gouvernement canadien analyse toujours le dossier.