Emplois d’été: hausse des candidatures pour les employeurs?
Publié le 3 juillet 2025 à 16:51, modifié le 3 juillet 2025 à 17:21
En ce début du mois de juillet, plusieurs étudiants dans la province ont davantage de difficulté à se trouver un emploi d’été. Une pénurie de main-d’œuvre était observée jusqu’ici, mais la tendance semble maintenant s’inverser dans certaines régions.
Pour plusieurs étudiants, l’été rime avec emploi saisonnier. Mais cette année, se trouver un emploi semble plus compliqué pour les jeunes.
« Le marché de l’emploi pour la jeunesse n’est plus le même qu’auparavant si on retourne juste au début de la pandémie, un jeune pouvait aller porter un curriculum vitae dans une entreprise et il était presque automatiquement embauché ce qu’il n’est plus le cas aujourd’hui. », explique la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault.
Les chiffres en témoignent : selon statistique Canada, le taux de chômage chez les jeunes étudiants âgés entre 15 et 24 ans était à 20,1% en mai, ce qui est 3,2 points de pourcentage de plus que l’année dernière.
« Un des facteurs qui explique la situation, c’est l’incertitude économique qu’on vit présentement depuis quelques mois. », affirme Nancy Dumond, gestionnaire chez Univers Emploi.
À Rivière-du-Loup, chez les entreprises locales qui embauchent des jeunes pour la période estivale, les réalités semblent varier d’un milieu à l’autre.
« Un des facteurs qui explique la situation, c’est l’incertitude économique qu’on vit présentement depuis quelques mois. », mentionne Jessy Emond qui est gérant du restau pub l’Estaminet.
L’Auberge de La Pointe a aussi remarqué une hausse des candidatures. « Oui, on a vraiment senti une augmentation et beaucoup plus en personne. », témoigne Jenny Lévesque, la directrice des opération et communication à l’Auberge de La Pointe.
Pendant que certains employeurs croulent sous les candidatures, d’autres font encore face au problème de la pénurie de main-d’œuvre. C’est le cas de Stéphane Duclos, le propriétaire du café culturel et du café brûlerie: « On a affiché quelques postes, et il y a des postes qui sont toujours vacants.», dit-t-il.
Autre constat : les jeunes ont moins tendance à changer d’emploi fréquemment.
« Maintenant compte tenu du marché qui a changé aussi, les jeunes ont peut-être plus tendance à se fidéliser auprès d’un employeur et inversement. », explique Claudette Migneault.
La pénurie de main-d’œuvre des dernières années a aussi forcé les entreprises à se réinventer et à s’adapter.