La version officielle du coroner au sujet du décès de Savannah Metallic n’est toujours pas disponible. Mais la mère de Savannah, à qui nous avons parlé, croit que la consommation de drogue en serait la cause. La communauté est bouleversée par cet événement et cherche des solutions.

Un jour après son 18e anniversaire, Savannah Metallic est retrouvée inconsciente. Sa mère, Lacey Condo, est convaincue qu’une surdose de drogue en cause.

« C’est toujours présent, il faut que ça s’arrête. Elle était sobre depuis six mois. Elle était tellement gentille. Elle avait tellement un beau sens de l’humour », témoigne la mère de Savannah Metallic, Lacey Condo.

Le tragique évènement s’est passé dans un appartement appartenant à une conseillère élue du gouvernement micmac. Mme Condo et plus de 500 résidents de Listuguj réclament la démission de la conseillère Cathy Martin. Dans un courriel auquel nous avons eu accès, cette-dernière avoue ne ressentir aucune culpabilité et n’a pas l’intention de démissionner de son poste, jugeant qu’elle n’avait aucun contrôle sur la situation.

« Je prie fort pour que Cathy Martin réalise ce qui s’est passé chez elle et la gratitude des événements, le mal que ça cause et le traumatisme qu’on vit. J’espère qu’elle fera la bonne chose. Elle doit laisser tomber son ego et réaliser que ça s’est passé dans sa maison », ajoute la mère de Savannah Metallic.

Lors de la dernière élection de Listuguj, le chef Scott Martin avait promis d’éradiquer le problème de drogue, selon plusieurs membres de la communauté, les solutions actuelles sont insuffisantes.

« Personne ne doit ignorer les événements qu’elle avait 18 ans avec toute sa vie devant elle. Elle avait des rêves, elle voulait faire plein de choses voyager et on lui a tout pris. Elle était vulnérable, c’est macabre. J’espère seulement que le chef et le conseil feront la bonne chose pour ma fille », conclu Lacy Condo.

Les problèmes de drogue ne se limitent pas  à Listuguj et sont présents aussi à Campbellton et Pointe-à-la-Croix. Mais actuellement, les villes ne voient pas comment elles peuvent régler la problématique à elles seules.

« Vous savez, il y a beaucoup de dossiers et celui-là et certainement important. Je ne dis pas qu’il ne l’est pas, mais il n’est pas dans notre plan stratégique », déclare le maire de Campbellton, Jean-Guy Lévesque.

« Si on aménage mieux notre secteur, je pense que ça peut aider à ce qu’il n’y ait aucune seringue à la traîne et d’itinérant sur le territoire », ajoute le maire de Pointe-à-la-Croix, Pascal Bujold.

Selon la police de Listuguj, les dénonciations sont faibles et une certaine loi du silence ne les aide pas dans leur travail . Le conseil de bande n’était pas en mesure de nous accorder une entrevue.