Recherche scientifique : l’INRS et le Centre d’études collégiales en Charlevoix s’unissent
Publié le 17 juin 2025 à 15:55, modifié le 17 juin 2025 à 15:55
L’Institut national de recherche scientifique (INRS) et le Centre d’études collégiales en Charlevoix (CECC) ont signé une entente de collaboration pour que la recherche dans la région passe à un niveau supérieur.
Ce n’était qu’une question de temps avant que l’INRS et le Centre d’études collégiales en Charlevoix rendent leur collaboration officielle. Dès l’annonce d’un nouveau centre de recherche de l’INRS dans la région, une collaboration avec le milieu collégial était déjà évoquée. Comme il sera installé à Baie-Saint-Paul, l’organisme y voit une opportunité de s’ancrer dans l’est de la région.
« L’avantage, c’est d’être sur place pour mener de la recherche terrain, d’être près des gens, mieux comprendre leurs besoins en termes de projets de recherche puis pouvoir les développer de façon à répondre à des besoins de la population », indique Jasmin Raymond, professeur à l’INRS.
Plus concrètement, l’entente vise à renforcer les liens entre les deux communautés scientifiques, à faciliter l’accès mutuel à leurs infrastructures et à soutenir la recherche interordre. Du côté du Centre d’études collégiales, la recherche était déjà présente, mais ce partenariat permet maintenant de s’arrimer avec un centre de niveau universitaire.
« La présence terrain de l’INRS va nous permettre vraiment d’aller pousser davantage, d’avoir davantage de ressources, de chercheurs. Ça vient élever le niveau encore plus pour notre région et donc pour contribuer au développement de nos communautés », se réjouit Louis-Michel Tremblay, directeur par intérim du CECC.
Il n’y a pas que les chercheurs qui y trouveront leur compte. Des jeunes charlevoisiens auront l’opportunité de rester dans leur région pour étudier. « On souhaite unir nos forces pour pouvoir permettre une plus grande facilité d’accès à l’enseignement supérieur aux étudiants de Charlevoix », affirme avec fierté la directrice d’implantation du Centre pour des ruralités durables, Amélie Forget.
« Comme professeur, c’est toujours un défi de recruter des étudiants, les intéresser aux études supérieures. Donc si on commence dès les études collégiales en les initiant avec des projets de recherche, ça ne peut être que bénéfique pour plus tard retrouver ces outils-là sur les bancs des universités », ajoute Jasmin Raymond.
Une première activité de maillage a eu lieu à La Malbaie. On y a jeté les bases de plusieurs projets de recherche communs. « On va essayer de mieux connaître les enjeux et les difficultés vécues par les personnes qui ont des maladies rares dans Charlevoix, parce qu’on sait qu’il y en a quand même une assez grande concentration », donne en exemple Geneviève Lorrain, enseignante-chercheuse au CECC.
Même si ce nouveau pôle de recherche aura des retombées directes dans Charlevoix, il veut travailler sur les enjeux vécus par les communautés rurales de tout le territoire québécois.