Louis Jolicoeur a de graves problèmes d’audition depuis sa naissance. Son handicap est toutefois loin de l’arrêter. Au lieu d’utiliser le langage des signes, il a appris à lire sur les lèvres.

« J’ai envie de me sentir normal, malgré ma surdité, mon handicap. Même si c’est plus difficile, j’ai envie de pouvoir être avec les gens, d’interagir avec des gens normaux », affirme-t-il.

À l’école, il n’est pas question pour lui d’être dans une classe spéciale, même s’il doit faire preuve d’une grande concentration. Il porte des appareils, qui lui permettent d’amplifier le son, sans toutefois le rendre plus clair.

« C’est sûr que pour moi, ça va être plus compliqué de me concentrer sur ce que le professeur dit, parce que je dois lire sur ses lèvres », raconte Louis.

Sa grande sœur Ariane souligne le courage de son frère. « Ce n’est pas facile pour un enfant qui est sourd, les gens se moquent, ils ne prennent pas le temps d’essayer de comprendre ce qu’il vit. Il est très patient, il est très fort. »

Depuis quelques mois, il se prépare pour subir une intervention majeure : recevoir des implants cochléaires.

« Ça va surtout me permettre d’augmenter la clarté du son et de mieux comprendre, de mieux interagir avec des gens, de pouvoir discuter », explique l’adolescent.

Selon sa sœur, l’intervention pourrait aussi freiner la progression de sa surdité. « On a découvert il n’y a pas longtemps que sa surdité augmentait, qu’il devenait de plus en plus sourd au fil des mois. Avec les implants, ça va un peu arrêter le processus. »

Le chirurgien qui doit l’opérer cet automne serait l’un des meilleurs au Québec. Il se dit confiant du taux de réussite. Cette chirurgie invasive comporte tout de même des risques.

« J’y pense souvent, c’est stressant, mais je sais que si ça fonctionne, ça va me permettre d’avoir une vie meilleure jusqu’à la fin dans le fond », mentionne Louis.

Appel à la générosité

Il lui faudra plus de 3 mois de suivi et de réadaptation intensive au CHU de Québec. Sa mère cessera alors de travailler, pour l’accompagner. Pour que cette opération soit possible, sa famille a besoin d’aide. Une campagne de sociofinancement a été lancée.

« Je suis très reconnaissant pour chaque don ou chaque partage qui me sont offerts. Dans le fond, c’est un cadeau pour moi, un cadeau qui me touche beaucoup »

Il espère amasser 7000$ d’ici la fin du mois d’août, pour qu’il puisse enfin entendre.