Grève des traversiers : le syndicat demande l’intervention d’un arbitre…et la STQ refuse
Publié le 26 mai 2025 à 17:31, modifié le 27 mai 2025 à 08:58
Par: Catherine Pellerin

La possible grève générale illimitée aux traverses de l’Isle-aux-Coudres et de Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine continue d’inquiéter. En fin de journée lundi, la Société des traversiers du Québec a confirmé par communiqué qu’elle refuse d’aller en arbitrage, en affirmant qu’une offre sérieuse a été déposé le 12 mai et que les négociations en présence du conciliateur ont progressé.
« À ce jour, la STQ est toujours en attente d’un retour officiel des représentants des employés brevetés affiliés au Syndicat des Métallos à la table de négociation. Les parties ont poursuivi les négociations le 22 mai dernier en présence du conciliateur et les discussions ont progressé », affirme la STQ, qui mentionne avoir offert une augmentation salariale de 17,4% sur 5 ans.
« La STQ est prête et disponible pour continuer les discussions, avec l’aide du conciliateur. Le processus actuel montre des avancés et la STQ souhaite poursuivre la démarche entamée pour en arriver à une entente négociée bénéfique pour les deux parties. La STQ est également d’avis qu’une entente négociée reste la solution la plus porteuse pour les relations entre les deux parties dans le futur.
Un ultimatum
Le Syndicat des Métallos avait pourtant lancé un ultimatum ce lundi matin. Il demande l’intervention d’un arbitre pour dénouer l’impasse dans les négociations avec la STQ. Le syndicat demande au gouvernement d’en faire autant, sinon il mettra sa menace à exécution.
« Il faut que le gouvernement comprenne le message de ce matin que s’il n’accepte pas notre demande d’arbitrage de convention collective, il y aura une grève générale et limitée pour l’ensemble des cinq traverses du Québec », affirme Nicolas Lapierre, directeur québécois des Métallos.
« Si le gouvernement est de bonne foi qu’il croit qu’il négocie de la bonne façon et qu’il est prêt à payer ses travailleurs de la bonne façon, il n’y a aucune inquiétude d’accepter la main qui lui est tendue ce matin. Il n’y a personne ce matin qui va en grève », ajoute la présidente de la FTQ, Magali Picard.
150 officiers mécaniciens et officiers de navigation de 5 traverses au Québec ainsi que 120 syndiqués non brevetés sont sans contrat de travail depuis plus de 2 ans.