« La guerre des clans, c’est à saint Cyrille que ça se passe », lance l’ancien maire de Saint-Cyrille-de-Lessard, Michel Saint-Pierre.

À Saint-Cyrille-de-Lessard, un vent de tension souffle sur le village de 740 citoyens. En janvier 2025, une plainte du conseil municipal était déposée à l’Unité anti-corruption et à la Commission municipale du Québec envers  un ex-conseiller municipal. Dans le procès-verbal de la séance du 7 janvier, on lui reproche de faire circuler de fausses informations par l’entremise d’une autre personne, mais aussi d’exercer une pression sur la direction générale. « On a eu deux ans où on n’avait pas de direction générale. On a en passé huit dans l’espace de deux ans », continue le retraité.

Le climat malsain au sein du conseil s’est continué jusqu’au mois de mars. La directrice générale a décidé de remettre sa démission, après le dépôt d’une plainte de harcèlement psychologique envers des conseillers municipaux. Une vague de démissions s’en est suivie avec quatre employés de la municipalité, ainsi que trois élus, dont l’ancien maire Michel Saint-Pierre.

« C’est un conseil pas rapport. Des gens qui n’ont pas été élus, mais qui se faisaient un conseil avec certains conseillers. C’est ça qui a fait que moi, je ne peux pas continuer. Ça ne me donne rien.  Tout le personnel de la municipalité ne voulait pas rester avec ces gens-là », continue-t-il.

L’ex-maire déplore présentement un climat malsain au sein des citoyens de la municipalité lors des conseils municipaux.

« À la dernière séance que je suis allé, une personne s’est levée debout et on m’a dit tu vas te la fermer ta criss de gueule. Ça n’a pas de sens. Un langage comme ça dans une séance municipale c’est vraiment…»

Le Ministère des Affaires municipales est au courant de la situation de Saint-Cyrille-de-Lessard. Nous avons discuté avec le maire actuel Luc St-Cyr plus tôt cette semaine. Il souhaite remettre la municipalité sur la bonne voie. Il avait alors décliné notre demande d’entrevue et il était injoignable aujourd’hui.