Malgré les problèmes de relève, les enjeux de distance et l’augmentation des coûts de production, les agriculteurs sont fébriles.

« On est content de prendre les champs. On a la fièvre du printemps qui coule dans nos veines malgré les difficultés qu’il y aura à venir et qu’on sera débordé ainsi que des risques. À chaque année, chaque printemps tous les agriculteurs du secteur confondu ont hâte au printemps il y a une énergie qui revient avec la lumière », co-propriétaire de la Ferme la cigale et la fourmi et président de l’Association de l’agriculture biologique de la Gaspésie, Nicolas Audet.

On le sait : le métier d’agriculteurs n’est pas facile. Il est très difficile de prévoir précisément la production et donc les revenus. Dame nature est changeante et les producteurs agricoles doivent jongler avec les aléas climatiques.

« Oui effectivement, on voit que les saisons rallongent un peu On a gagné quelques jours au printemps et des jours à l’automne. Mais, c’est certain que les insectes nuisibles et les différentes maladies arrivent elles arrivent par le nord des États-Unis, en Montérégie, au Bas St-Laurent et ici », poursuit Nicolas Audet.

En ce début de saison de travail des champs les producteurs appellent à la vigilance des automobilistes durant toute la saison estivale. La route 132 jonche de nombreuses terres agricoles et la voie est aussi emprunté par la machinerie.

« Ça prend du civisme et de la patience de gens ils doivent comprendre que nous devons nous déplacer entre les champs. On ne sait pas par ex prêt et on essaie d’avoir le moins d’impact possible mais, parfois on n’a pas le choix de rouler sur la route », ajoute le président UPA Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Sylvain Arbour.

Le secteur agricole a des retombés économiques de 30 millions par année en Gaspésie et 47 % de ses retombées proviennent des fermes laitières. Bien que les vaches produisent à l’année, la saison estivale est une course contre la montre puisque le foin ne pousse pas en hiver.

« Il faut mettre en place la prochaine saison. Nous, en Gaspésie il y a beaucoup de ferme qui sont rendus à trois coupe de foin. Ça se réchauffe c’est bon pour nous il faut préparer tout ça », vice-président UPA Gaspésie et producteur laitier, Denis Richard.

Les maraichers encouragent aussi les citoyens à consommer localement pour soutenir les producteurs d’ici.