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Programme d’emplois d’été: des organismes réfusés, des impacts à prévoir

Publié le 14 mai 2025 à 23:30, modifié le 14 mai 2025 à 23:30

Par: Patrick Giguère

Alors que les vacances d’été approchent à grand pas, deux organismes offrant des camps de jour ont appris qu’ils n’auront pas droit à une contribution salariale du gouvernement fédéral pour créer des emplois d’été.

Le courriel envoyé par Services Canada a eu l’effet d’une bombe auprès des dirigeants du plus important camp de vacances de la Gaspésie.
Ce n’est seulement qu’hier, après plusieurs semaines d’attente, qu’on a appris la décevante décision.
« On était bien positif là-dedans. Les demandes n’arrivaient pas la semaine passée, on commençait à être inquiet. Hier, on a eu le résultat qu’on n’aurait pas de subventions. C’est très, très décevant », mentionne la coordonnatrice des opérations du site, Dominique Giroux.
La Base de plein air de Bellefeuille s’attendait à recevoir quelque 50 mille dollars du Programme d’emplois d’été Canada. Une somme non-négligeable qui lui permettait de couvrir le salaire des 70 moniteurs de la colonie de vacances et du camp de jour.
« Cet été , il y a des choses qu’on ne pourra pas faire. Il y a des activités qu’on avait prévues pour les jeunes, on va faire ça autrement. Mais, oui, en bout de ligne, ça va nous faire mal », croit Mme Giroux.
L’aide financière ne sera pas versée en raison du fort volume de demandes et de budgets limités, selon Services Canada.
À Pabos, le camp de jour estival du Centre la Joie de Vivre ne pourra accueillir que 7 adolescents vivant avec un spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle plutôt que 12.
La subvention qui aurait permis d’embaucher trois employés a été refusée.
« Il faut se retourner vraiment à l’interne avec l’équipe en place à l’année longue pour offrir les services. C’a a des impacts sur certaines familles qui ne pourront bénéficier du service un pour un », explique sa directrice, Maryse Mauger.
« On ne veut pas envoyer nos enfants se faire garder n’importe où. On veut avoir des gens qui vont être formés et sur qui ont va avoir confiance », laisse tomber Mélissa Desjardins.
La maman d’une adolescente de 15 ans qui vit avec une déficience intellectuelle et dans spectre de l’autisme est dans tous ses états.
En raison des coupures, Mélissa devra se résigner à mettre de côté son travail pour s’occuper de sa fille.
« Je vais être beaucoup plus limité pour aller travailler et faire nos choses parce qu’on n’a pas de services. Et encore là, ça les isole parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’amis et quand ils viennent au camp de jour ils se retrouvent une gang d’amis ensemble.»
Le député fédéral dit entendre le cri du cœur des personnes concernées.
Alexis Deschênes souligne cependant que les décisions ont été prises lors de la campagne électorale.
Il reste en contact avec Services Canada et souhaite que les budgets pour les emplois d’été soient revus à la hausse.
« Souvent, on a du faire des pressions au niveau des gouvernements, au niveau de la députée. On ne comprend pas il faut faire du lobbying à chaque année. Pourtant, c’est un service essentiel pour la population », dit Mme Mauger.