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161 minutes et 33 secondes sur la glace : les 3L racontent leur expérience

Publié le 14 mai 2025 à 17:27, modifié le 14 mai 2025 à 17:31

Par: Nathanael Paul

Le plus long match de l’histoire de la LNAH laisse encore des traces chez les 3L. Cinq jours plus tard, les joueurs reviennent sur cette soirée historique, marquée par la fatigue extrême et les crampes musculaires…

C’était un vendredi soir comme les autres. Jusqu’à ce que le match prenne une tournure inattendue : six périodes de prolongation. 161 minutes et 33 secondes de jeu au total. Un véritable marathon sur glace.

Tristan Pelletier se souvient :

« Je ne pense pas que je vais revivre ça dans ma carrière. Si jamais ça arrive encore, on saura à quoi s’attendre. »

Mais, rien ne pouvait vraiment les préparer à une telle épreuve.

« On avait déjà notre semaine de travail dans le corps. Certains gars font de longues heures, commencent tôt le matin… », ajoute Pelletier.

Sébastien Paquette décrit un état de grande fatigue :

« J’étais épuisé, mentalement et physiquement. C’était le pilote automatique. »

Quand la fatigue brouille les réflexes

Au fil des minutes, la concentration s’effritait. Les gestes autrefois automatiques devenaient hésitants : passes imprécises, occasions ratées, poteaux touchés…

Tristan Pomerleau revient sur le moment fatidique :

« Une mauvaise communication… C’est ce qui a coûté le match. On a eu nos chances, on a frappé des poteaux. Ça aurait pu basculer des deux côtés. »

L’ambiance après le match ne ressemblait à rien de ce qu’on voit habituellement dans un vestiaire de hockey.

« Les gars parlaient moins, restaient tranquilles, gardaient leur énergie, » décrit Pelletier.

Mais pour alléger l’atmosphère, une blague est née parmi les joueurs :

« Celui qui marque le but, on te paie le déjeuner au restaurant le Taxi. Il était trois heures du matin, fallait bien rire un peu » raconte Pomerleau en souriant.

Le soigneur, héros obscur d’une nuit folle

Pendant que les joueurs tentaient de tenir debout, Jean-Philippe Dionne, le soigneur de l’équipe, courait d’un bout à l’autre du banc.

« Le pire, c’était vers la quatrième période. Les gars avaient des crampes partout. Je faisais des allers-retours au banc. »

Son arme secrète ? Le pistolet à massage. Mais ce soir-là, un autre allié inattendu s’est invité sur le banc : la moutarde. Oui, vous avez bien lu.

« Il y a une croyance comme quoi ça aide à soulager les crampes musculaires. », explique Jean-Philippe Dionne, le soigneur.

Une méthode originale confirmée en riant par Sébastien Paquette :

« Il devait y avoir plus de moutarde dans nos corps que dans les hot-dogs de l’aréna ce soir-là ! »