C’est en 2014 que l’usine General Cable de La Malbaie a fermé ses portes, après 50 ans d’activité. Le sol et les abords du bâtiment sont restés contaminés et un plan de réhabilitation avait été établi en 2018. Depuis, la ville était sans nouvelles.

« Je trouve un peu scandaleux que des entreprises viennent s’établir chez nous et qu’ils pressent le citron économique, puis qu’ils s’en aillent et qu’ils laissent les actifs dans des états semblables », déplore le maire, Michel Couturier.

La Malbaie a continué de mettre de la pression sur le ministère de l’Environnement, qui a finalement mis en infraction le propriétaire du terrain. Celui-ci s’est de nouveau tourné vers la ville pour pouvoir rejeter ses eaux usées dans le réseau d’aqueduc municipal.

« Je veux rassurer les gens : évidemment qu’il y aurait une usine mobile de traitement des eaux sur le site et que tout ce qui serait rejeté dans notre réseau serait approuvé par le ministère de l’Environnement », insiste le maire.

Le conseil municipal a adopté une résolution hier soir afin de permettre la décontamination du site, qui selon le maire, intéresserait plusieurs promoteurs.

Surplus de près de 1,5 M$ en 2024

Autre dossier à la séance du conseil : La Malbaie termine l’année 2024 avec un surplus de presque 1,5 million de dollars, une situation nécessaire pour ses besoins.

« C’est un beau coussin. Pour certains ça peut paraître gros, mais dans une ville une réparation d’un million, c’est vite fait. Imaginez-vous une ville de 700 km² avec trois réseaux d’aqueduc et des usines », illustre Michel Couturier.

Le surplus budgétaire s’explique en partie par des réparations moins coûteuses que prévues, des taxes de bienvenue et aussi la réorganisation des ressources humaines. Plusieurs postes vacants ont permis à la ville d’économiser près de 400 000 $. Le maire Couturier estime que La Malbaie est en bonne santé financière, signe qu’elle demeure une ville attractive.