Politique fédérale : des jours occupés pour Alexis Dechênes
Publié le 12 mai 2025 à 15:03, modifié le 12 mai 2025 à 15:04
Par: Louis-Philippe Morin
Deux semaines après son élection dans Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj, Alexis Deschênes est de retour dans la région. L’agenda du politicien était bien rempli et risque de l’être encore plus ces prochaines semaines. Il a quand même trouvé quelques minutes pour s’entretenir avec nous.
Le nouveau candidat élu de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj est un politicien très occupé ces jours-ci. Alexis Deschênes a pris congé de son emploi à l’Aide juridique… remis son sceptre de bâtonnier de l’Est-du-Québec et réorganise son agenda depuis le 28 avril dernier.
« Ça a été les Îles… Le dimanche matin, on prend l’avion des Îles et on va à Tout le monde en parle à Montréal. Après ça, Ottawa… La question c’est comment on fait pour arriver? On donne tout ce qu’on a et on continue avec le même rythme. », relate Alexis Deschênes.
Le bloquiste a passé quelques jours à Ottawa où il a assisté aux premières rencontres de son parti… Y apprenant qu’il avait été nommé leader parlementaire adjoint.
« Ce qui est intéressant du rôle de leader adjoint, c’est que j’ai accès à de l’information. On fait des rencontres d’officiers avant les caucus… Chaque matin on prépare la stratégie de la période des questions. On devra poser à peu près cinq questions par période. », nous confie le bloquiste.
Revenu dans ses terres, le politicien réfléchit maintenant à l’emplacement de ses bureaux de comtés. Contrairement à un député urbain qui n’a souvent qu’un bureau, Alexis Deschênes a affaire à un territoire grand comme la Belgique et doit penser stratégiquement.
« Étant donné que je n’ai pas terminé de négocier tous les baux, je vais être capable de l’annoncer plus tard, le nombre exact de bureaux et leur emplacement exact (…) Mais c’est certain, qu’on ne peut pas ouvrir 25 non plus. », explique monsieur Deschênes.
Celui qui deviendra officiellement député de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj le 26 mai prochain devra marcher sur son orgueil et prêter serment à Charles III. Contrairement au Québec, les futurs députés doivent allégeance à la monarchie.
« À Ottawa, si nous ne prêtons pas serment au roi, il y aura peut-être 300 députés monarchistes qui vont être juste très contents que le Bloc ne fasse pas son entrée… Et ça donnerait une majorité à Mark Carney. », soupire le politicien.
Sur la colline parlementaire, les travaux s’amorceront le 27 mai avec le discours du trône. Même si les Bloquistes n’y assisteront pas, l’ex-avocat ne se croisera pas les bras. Il entend défendre les dossiers régionaux qui lui tiennent à cœur : le train passager, la diversification des marchés dans le secteur de la pêche… une enquête sur l’attribution des permis et des quotas de certaines activités maritimes…
« L’industrie forestière… Il y a des menaces que les droits compensatoires imposés par les États-Unis soient augmentés de façon importante au mois d’août septembre. », énumère le représentant de Gaspésie-Les Îles-Listuguj.
Finalement, il faudra, selon le politicien, garder un œil sur les recomptages judiciaires qui ont lieu dans certaines circonscriptions, le portrait pourrait changer à la Chambre des communes…