« Ça représente un défi, mais ce n’est pas le premier défi pour Réseau Charlevoix », déclare avec le sourire Mitchell Dion, directeur général de Tourisme Charlevoix.

En décembre dernier, la décision de mettre fin au Train de Charlevoix semblait sans appel. C’était sans tenir compte de la détermination du milieu touristique et d’affaires pour le remettre sur les rails. Mais sa relance devait passer par une profonde remise en question de son gestionnaire, Réseau Charlevoix.

« À la fin de cette réflexion-là, on s’est dit : où on est bon? Alors dans notre cas on est bon pour faire l’opération du train », se rappelle la directrice générale de Réseau Charlevoix, Nancy Belley.

Alors que l’organisme reprend ses activités avec une équipe fortement réduite, la résurrection du train est due en grande partie au partenariat avec Groupe Voyages Québec, qui reprend en main la vente de forfaits. La billetterie accueillera de nouvelles réservations le 12 mai, ce qui représente le véritable défi de cette nouvelle formule.

« C’est sûr qu’on ne se le cachera pas : il est tard quand même pour lancer une saison comme ça », remarque Mitchell Dion. « Présentement le marathon, c’est de nous assurer qu’on soit apte à vendre dès lundi matin avec nos systèmes », concède Nancy Belley.

Le contexte actuel des relations entre les États-Unis et le reste du monde pourrait toutefois jouer en faveur du train. « On a les Québécois puis les Canadiens qui vont rester au pays, on a des Américains qui vont peut-être profiter du taux de change et peut-être même des Européens qui vont se replier des États-Unis vers le Canada », analyse Mitchell Dion.

Au municipal, le maire de Petite-Rivière-Saint-François souligne le tour de force que représente la relance du train. La municipalité est toujours prête à investir pour que ses citoyens en profitent.

« Ils ne voulaient pas avoir à gérer l’identité du citoyen de Petite-Rivière. On est prêt à la municipalité finalement à s’en occuper de toute cette partie-là. Il y a un certain nombre de places disponibles. Il y avait de l’intérêt », affirme le maire Jean-Guy Bouchard.

En 2024, le manque d’achalandage était directement lié à la crise qui a frappé Réseau Charlevoix. Le véritable test sera donc la prochaine saison estivale, qui permettra de constater si la nouvelle formule en est une gagnante.