La semaine de la santé mentale gagne en importance. Selon les statistiques, une personne sur cinq souffrira, au cours de la prochaine année, d’un problème de santé mentale. Depuis la pandémie, les chiffres régionaux montrent l’importance de prendre soin de sa santé psychologique aussi.

« C’est important de prendre soin de sa santé mentale. Et, cette semaine, c’est le temps d’en parler, particulièrement. C’est le temps de dire aux gens : prenez-en soin parce que c’est fragile… On peut la perdre à tout moment, n’importe quand. Et personne n’est à l’abri de ça. », note Karyne Boudreau, porte-parole du Regroupement des organismes communautaires et alternatifs en santé mentale.

Si personne n’est à l’abri de problèmes de santé mentale, sur le terrain, les différents intervenants décèlent des particularités régionales qui pourraient avoir un impact.

« La grande préoccupation, en ce moment, en défense de droits, pas juste en santé mentale, mais en justice sociale en général, c’est le logement. C’est particulièrement préoccupant. Socialement, les problématiques de logement font une pression indue sur la qualité de vie, et donc, la santé mentale de la population générale. », ajoute madame Boudreau.

En Gaspésie et aux Îles, des efforts ont été mis en place pour suffire à la demande, mais certains organismes sont à bout de souffle. Au Centre intégré de Santé et Services sociaux, on écoute et on veut trouver des solutions.

« On a quand même des ententes de contrats privés avec des psychologues pour adapter des consultations quand on a besoin du service de psychologie. (…) Il y a même des endroits, actuellement où il n’y a pas de liste d’attente… Ça roule quand même très bien. Il y a d’autres endroits, on va pallier avec d’autres formules de services. », lance Sylvain Nadeau, directeur du programme de Santé mentale au CISSS régional.

Pour mettre un peu de soleil dans cette grisaille, le Regroupement des organismes et alternatifs en santé mentale organise une conférence-musicale, donnée par Florence K. La chanteuse y témoigne de ses épisodes de dépression … mais surtout l’espoir de jours meilleurs.

« On entend, évidemment, beaucoup plus parler de santé mentale qu’il y a 10 ou 15 ans… Mais encore pas assez. Aussi, je trouve que le terme santé mentale, c’est un terme que… Oui on le dit, on en parle, Mais est-ce qu’on sait exactement de quoi on parle? », demande la chanteuse, tout juste avant son spectacle à New Richmond.

Ceux qui voudraient assister à la rencontre avec Florence K pourront se déplacer à Chandler vendredi ou aux Îles-de-la-Madeleine lundi… la semaine de la santé mentale se termine donc sur une bonne note.