Difficile de se prononcer sur une étude dont on a peu de détails. Plusieurs citoyens de Baie-Sainte-Catherine, questionnés sur le projet de fusion avec Saint-Siméon, ont hâte d’en savoir plus. Pour d’autres, peu importe les chiffres, la réponse est catégorique.

« Moi ça ne me dérange pas, je suis d’accord avec ça, mais si on est pour trop perdre, ça va nous faire quelque chose », témoigne un résident. « Je suis contre. Ça ne nous donne rien. Ils ne vont rien faire des églises, ils ont perdu leur caisse, ils ont tout perdu. On est capable de faire vivre notre village », plaide une autre. « L’assainissement des eaux qui s’en vient à Baie-Sainte-Catherine, qu’on soit fusionné ou non, c’est nous autres qui va payer ça. Quel avantage on a de se fusionner avec un autre village? », questionne enfin une résidente de longue date.

La perte d’identité est aussi un enjeu pour les quelque 160 résidents de Baie-Sainte-Catherine, qui deviendrait alors un secteur de la municipalité voisine. Mais le maire Donald Kenny se veut rassurant : la population prendra la décision finale.

« Je sais que le conseil demande un référendum. Ça c’est absolu, pour que tous les citoyens de Baie-Sainte-Catherine aient la chance de se prononcer. Puis on va marcher avec un choix de la population », affirme le maire.

Il y a deux semaines, la municipalité de Saint-Siméon affirmait être prête à aller de l’avant et que la fusion provoquerait une forte baisse du taux de taxe de Baie-Sainte-Catherine. Une information que réfute le maire Kenny, qui parle plutôt d’un changement minime.

« Il faut être logique. Des 48 cennes de payées moins cher du 100 $ d’évaluation et on va payer moins cher que Sagard – Lac-Deschênes? », lâche-t-il.

On l’aura compris, le projet de fusion avec Saint-Siméon ne fait pas l’unanimité. Une chose est sûre, la Municipalité de Baie-Sainte-Catherine veut prendre le temps de bien faire les choses et la population aura son mot à dire d’ici les prochains mois.