Kim Chamberlain, assure avoir beaucoup d’empathie pour les personnes sans domicile fixe, mais elle ne veut pas avoir de campements dans la ville. Il faut savoir que le nombre de personnes ayant fréquenté le centre de réchauffement a doublé depuis un an, selon les données de la municipalité. Le centre de réchauffement est désormais fermé, il ne reste que le refuge d’ouvert à ce temps-ci de l’année, favorisant donc la visibilité des itinérants dans les rues.

La croissance du nombre d’itinérants à Bathurst n’est pas passée inaperçue, selon la mairesse. L’an dernier quelques campements avaient vu le jour sur le territoire de la ville. Cette année, ce sera tolérance zéro, prévient-elle

« Cela dit, il n’y a pas d’autre campement. On a des politiques mis en place dans la ville de Bathurst. On n’acceptera pas de tente installée dans des parcs ou peu importe dans la ville de Bathurst. » – Kim Chamberlain, mairesse de Bathurst

Le gérant du refuge pour sans-abris de Bathurst dit comprendre l’opinion des autorités municipales, mais affirme qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de tentes durant l’été. La semaine dernière, le centre de réchauffement avait lancé un appel à la population pour faire un don de tentes soulignant que certains n’auront pas d’autres options.

« On a ouvert la discussion bien entendu pour un centre de refroidissement pendant l’été. Ce n’est pas quelque chose qui est encore fait. C’est quelque chose qu’on discute avec le comité de sans-abris. Dans le fond, une canicule de 40 degrés est autant dangereuse qu’un – 40 degrés. » – Jérémie Rousselle, gérant du refuge pour sans-abris de Bathurst

Avec le peu de place dans le refuge actuellement ouvert, il ne reste que la rue pour certains d’entre eux. Les tentes pourraient les aider à court terme, selon Jérémie Rousselle. Le comité sur l’itinérance mise en place par la municipalité souhaite trouver un nouvel emplacement plus spacieux et multifonctionnel pour accueillir ces personnes. Toutefois, la mairesse de Bathurst craint qu’augmenter l’offre de service pourrait attirer davantage de personnes itinérantes.

« Nos chiffres ont augmenté, mais la plupart ne sont pas de la région. (…) Idéalement, s’ils n’ont vraiment pas de place à aller, ils devraient retourner chez eux. » – Kim Chamberlain, mairesse de Bathurst

Jérémie Rousselle remarque également la présence d’itinérants venant de l’extérieur.

« Il n’y a aucune raison pourquoi les services ne devraient pas être donnés pour ne pas attirer d’autres sans-abris. Les personnes qui fréquentent le refuge présentement sont déjà dans nos rues, sont déjà en train de faire du couchsurfing. Ils sont déjà présents. Offrir des services peut juste permettre à ces gens-là de sortir de cette misère-là. » – Jérémie Rousselle, gérant du refuge pour sans-abris de Bathurst