Santé cardiovasculaire : une clinique mobile pour des soins de proximité
Publié le 6 mai 2025 à 16:30, modifié le 6 mai 2025 à 16:30
Une recherche sur la santé cardiovasculaire en région est effectuée cette semaine à Saint-Hilarion, grâce à une clinique mobile. Une quarantaine de Charlevoisiens ont répondu à l’appel pour y prendre part.
Comme dans plusieurs régions éloignées des grands centres urbains, la population de Charlevoix a difficilement accès à des soins spécialisés en cardiologie. L’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec a donc mis sur pied cette unité mobile qui se déplace directement en région. Une équipe de chercheures est présente cette semaine avec un double objectif : en savoir plus sur la santé du cœur et ses facteurs de risque chez les adultes en situation d’obésité, et évaluer la faisabilité d’y installer une médecine de proximité.
« On a un dépistage au niveau de l’imagerie du cœur, les arythmies, les problèmes de circulation, dépistage des maladies chroniques : hypertension, diabète, cholestérol. Donc en deux heures on peut estimer ce qui pourrait être fait dans un système de santé, ça pourrait prendre jusqu’à un an », affirme le Dre Marie-Ève Piché, cardiologue et chercheure à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
La région de Charlevoix a aussi été choisie car ses habitants sont plus à risque d’avoir des problèmes cardiaques. Alors qu’ailleurs dans le monde, certaines maladies du cœur pourraient toucher une personne sur 100 000, dans Charlevoix on parle plutôt d’une personne sur 500.
« Ce qu’on sait aussi c’est que dans les régions du Québec la maladie cardiaque est plus prévalente, due entre autres à ce qu’on appelle l’effet fondateur, donc les gens ont de l’hérédité au niveau cardiaque », précise Dre Piché.
La clinique mobile en est à sa quatrième sortie depuis le début de l’étude. La formule semble déjà prouver son efficacité. » On a aussi identifié des conditions cardiaques, soit héréditaires, donc des gens qui avaient des malformations aussi au niveau du cœur, qui étaient complètement symptomatiques », indique la chercheure responsable de l’étude.
L’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec est actuellement en discussions avec le ministère de la Santé afin de pérenniser ce type d’offre en région. L’équipe du docteur Piché pourrait d’ailleurs revenir dans Charlevoix dès l’année 2026.