Madawaska-Restigouche est un fief libéral depuis 25 ans. Seul le conservateur Bernard Valcourt a réussi une percée en 2011. Pour succéder à René Arseneault qui tire sa révérence après 10 ans, les libéraux font confiance à la jeunesse en Guillaume Deschênes-Thériault de Kedgwick.

« J’arrive avec mon propre style, mon propre bagage, mes expériences mais je souhaite m’inscrire dans la continuité du travail de René », affirme le candidat du Parti libéral, Guillaume Deschênes-Thériault.

Quatre candidats s’affrontent. Le conservateur Michel Morin connaît la politique lui qui est conseiller municipal à Haut-Madawaska depuis 2017. Il a fait campagne l’automne dernier pour les conservateurs aux élections provinciales.

«  J’entends souvent les gens dirent ça fait longtemps qu’on n’a pas rien eu dans notre circonscription. On a des besoins criants, on l’a déjà dit, on ne l’a pas eu. Là je pense que c’est le temps d’avoir quelqu’un qui va aller demander mais pas juste demander, exiger », soutient le candidat du Parti conservateur.

Plusieurs enjeux retiennent l’attention dans cette campagne. La crise du logement fait particulièrement mal. Libéraux et conservateurs en font une priorité.

« On souhaite miser sur du bois d’œuvre canadien. On veut construire des maisons au Canada avec du bois canadien et chez nous on a une importante industrie forestière donc la construction de logements abordables c’est une priorité », explique Guillaume Deschênes-Thériault.

« Construire des logements rapidement en quantité et en qualité aussi », mentionne pour sa part Michel Morin.

Les municipalités doivent composer avec des infrastructures vieillissantes. Elles réclament plus d’argent d’Ottawa.

« Assez souvent les programmes gouvernementaux au niveau fédéral s’appliquent surtout aux municipalités qui peuvent se permettre d’avoir l’expertise et préparer les dossiers. Pour les petites municipalités ça devient compliquer, assez souvent elles passent toujours à côté », analyse Michel Morin.

« S’assurer que ces critères-là soient adaptés à nos municipalités, nos entrepreneurs et nos organismes. Je souhaite être cette voix-là des régions rurales et éloignées des grands centres à Ottawa », rétorque Guillaume Deschênes-Thériault.

La guerre commerciale avec les États-Unis retient évidemment l’attention. 92% des exportations du Nouveau-Brunswick sont destinées au marché américain. La candidate du Parti populaire du Canada croit qu’il faut abandonner la gestion de l’offre.

« Présentement on charge du 200% à 300% pour vendre des produits laitiers, de la volaille et des œufs. C’est déjà un problème. Il faut qu’on enlève ça de là. Il faut éliminer ce cartel là et renégocier de nouveau pour qu’on puisse avoir ces produits là pas juste pour les Américains mais pour nous aussi pour que ça nous coûte moins cher », indique Nancy Mercier.

Qui sera le nouveau député? La parole est aux 58 859 électeurs.