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Traverse Rivière-du-Loup–Saint-Siméon : le lien de confiance avec la STQ brisé pour de bon?

Publié le 24 avril 2025 à 18:06, modifié le 24 avril 2025 à 18:08

Par: Ariane Boyer

L’impatience commence à se faire sentir de part et d’autre du fleuve. La traverse Rivière-du-Loup–Saint-Siméon est toujours à l’arrêt, à quelques jours du début prévu de la saison. Et cette fois, c’est un bris mécanique à la rampe d’embarquement du quai de Saint-Siméon qui en est la cause.

Un problème qui s’ajoute à celui de décembre dernier, alors que la saison s’était terminée abruptement en raison d’un bris au quai de Rivière-du-Loup.

« On l’a appris par les médias. En date d’aujourd’hui, on ne sait pas quand ça va reprendre. Qu’est-ce qui se passe avec la Société des traversiers du Québec? », s’interroge Mario Bastille, maire de Rivière-du-Loup.

Du côté de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay juge la situation « surprenante », surtout que des travaux ont été réalisés à l’automne sur ces mêmes infrastructures.

La STQ affirme avoir redémarré la rampe au cours de la semaine du 7 avril, soit à peine 10 jours avant la date prévue du début du service. Une marge jugée beaucoup trop serrée par les élus, qui dénoncent un manque d’anticipation.

« Ils le savent depuis l’an passé que le début de la saison, c’est le 17 avril. Pourquoi ne pas avoir vérifié plus tôt? », lance Mario Bastille.

Des répercussions concrètes

En attendant, les impacts se font déjà sentir chez les usagers… mais aussi dans l’industrie touristique. En mars et avril 2024, 7 500 passagers ont effectué la traversée.

« C’est un peu ordinaire. On a fini comme ça l’an passé, et là, on recommence sur la même note », soupire Pierre Lévesque, pdg de Tourisme Bas-Saint-Laurent.

Plusieurs dénoncent aussi un manque de communication avec la STQ.

Sylvain Tremblay se rappelle d’une autre époque — celle où un comité réunissait Saint-Siméon, Rivière-du-Loup, la compagnie Clarke… et la STQ, autour de la même table.

« La STQ, avant, jasait avec nous autour d’une table. C’est fini. Il n’y en a plus de jasage », se désole Sylvain Tremblay.

« Il y a moins de dialogue, moins de contacts avec le milieu », indique Pierre Lévesque.

Même son de cloche chez le maire Bastille : « Présentement, on pose un paquet de questions et on reste sans réponse… »

Un comité pour rebâtir le dialogue?

Le maire de Saint-Siméon suggère le retour d’un comité regroupant les parties prenantes.

« Peut-être que les premières réunions ne seront pas agréables, mais au moins, on va mieux cerner les enjeux », croit Sylvain Tremblay.

Mario Bastille est prêt à s’asseoir, mais avec réserve.
« Je peux être disponible, mais dans les conditions actuelles, je remets ça en question. »

Mario Bastille appelle à une mobilisation des élus qui vivent les mêmes problèmes.

« Je pense que le milieu serait dû pour se mobiliser : Saint-Siméon, l’Isle-aux-Coudres, Rivière-du-Loup, Baie-Sainte-Catherine, Tadoussac, Matane, Baie-Comeau… Il faut faire front commun devant la STQ. »

Gros-Cacouna en parallèle

Pendant ce temps, Québec poursuit son projet de relocalisation de la traverse vers Gros-Cacouna. Un appel d’offres a été lancé pour des services d’architecture. Les plans et devis sont attendus en octobre 2025. La tenue d’un BAPE n’est prévue qu’en janvier prochain.

« On se demande si ce n’est pas une façon de détourner encore une fois pour faire des travaux à Gros-Cacouna sans BAPE. On sait que le gouvernement est capable de le faire. Ils l’ont fait avec Northvolt. »