Pêche au homard : une nouvelle saison teintée d’incertitude
Publié le 24 avril 2025 à 16:54, modifié le 24 avril 2025 à 17:44
Par: Alex Delcourt
La pêche aux homards devrait débuter en milieu de semaine prochaine pour les homardiers de la Péninsule acadienne. Ils craignent que les revenus soient inférieurs à ceux de l’année dernière en raison des menaces tarifaires américaines.
C’est dans un climat d’incertitude que les homardiers déposeront leurs cages dans le fond de l’eau à partir de la semaine prochaine. Pourtant, selon les prévisions de l’Union des pêcheurs des Maritimes, cette nouvelle saison a du potentiel.
« Pour le homard, il n’y a pas de chair sur le marché. La demande est là. Elle est forte. Les prix sont bons. Nous autres, comme pêcheurs, si on regarde le scénario, on voit que cette année, ça pourrait être une année avec d’excellents prix et même meilleur que l’année passée. » – Réjean Comeau, président de l’Union des pêcheurs des Maritimes
Toutefois, les pêcheurs craignent que les transformateurs veuillent payer moins cher pour le homard cette année. La raison : l’incertitude entourant les tarifs douaniers des États-Unis, qui, pour l’instant, épargne les fruits de mer. Le président de l’Union des transformateurs de poissons des Maritimes n’a pas voulu nous accorder d’entrevue, affirmant qu’il s’agit de spéculations pour l’instant. L’association apporte tout de même une nuance. Les tarifs de 25% imposés par la Chine auraient également un rôle à jouer dans ce climat d’incertitude. Il n’y a également, selon le représentant des transformateurs de poissons, aucune garantie que cette industrie ne sera pas visée par les tarifs douaniers américains dans un futur proche.
« On ne doit pas se servir de ces incertitudes-là pour essayer de descendre les prix. On devrait plutôt se servir de qu’est-ce que le marché regarde et payer en conséquence. » – Réjean Comeau, président de l’Union des pêcheurs des Maritimes
Les impacts d’une baisse du prix du homard pourraient être considérables sur le portefeuille des homardiers, selon l’Union des pêcheurs des Maritimes.
« Le homard, il faut qu’il soit quand même vendu à un prix raisonnable. Il faut que le monde puisse l’acheter. On est conscient de ça. Il faut quand même que nous autres aussi on puisse aller le pêcher. Il faut avoir un prix raisonnable. Il faut avoir un équilibre entre ce que ça nous coûte pour aller le pêcher et ce qu’on reçoit. » – Réjean Comeau, président de l’Union des pêcheurs des Maritimes